Irak: Cinq photographies choc du festival Visa pour l'image à Perpignan
FESTIVAL•La manifestation dédiée au photojournalisme a lieu jusqu'au 17 septembre...Nicolas Bonzom
Reflet du monde depuis 1989, Visa pour l’image est l’un des plus grands festivals de photojournalisme dans le monde. Cette année encore, à Perpignan, jusqu’au 17 septembre, ses expositions donnent à voir un inquiétant état de la planète, entre terrorisme, guerres, exils et pauvreté, dans l’objectif des plus grands photographes.
Histoire de vous donner envie d’arpenter les rues de la belle Catalane pour découvrir le travail de ces photojournalistes du monde entier, 20 Minutes a sélectionné cinq impressionnants clichés présentés au festival. Tous ont un point commun : l’impact de la guerre en Irak sur les populations locales, et notamment sur les enfants.
Pour Paris Match, Alvaro Canovas a photographié l’enfer de Mossoul, que les soldats irakiens tentent de reprendre aux djihadistes. A Gogjali, à l’est de la ville en guerre, le 2 novembre 2016, tandis que les hommes du premier bataillon de l’ISOF 1 du colonel Mohaned sécurisent les ruelles du quartier, il croise la route d’une petite fille, qui sort de chez elle à la rencontre des soldats, un drapeau blanc à la main.
Pour Paris Match encore, Alvaro Canovas, toujours lui, immortalise également l’exil des populations, qui tentent de fuir Mossoul. Lorsque les pauses dans les combats le permettent, des civils prennent la route, enfants et valises dans les bras, pour se réfugier derrière les lignes des forces armées irakiennes… Nous sommes ici le 6 novembre 2016, entre Gogjali et le village de Bazwaya, à l’est de la ville en guerre.
Nous sommes dans le quartier Saddam, toujours à Mossoul, le 6 novembre 2016. Pour le Monde et Getty Images Reportage, Laurent Van der Stockt photographie lui aussi les habitants, qui fuient les combats menés par la Golden division, le service de contre-terrorisme irakien, contre Daesh. Certains trouvent à être hébergés dans les faubourgs déjà sécurisés, d’autres se dirigent vers les camps installés à la périphérie de la ville.
En décembre 2016, Lorenzo Meloni, pour Magnum Photos, rend compte d’un Irak détruit par les bombes. Sur ce cliché, des enfants jouent dans les décombres d’un bâtiment qui servait de base à Daesh, à Hammam al-Alil, détruit par une frappe de la coalition.
Affublé d’une veste du FC Barcelone, un petit garçon, en pleurs, et sa famille, qui ont fui leur village pris par les combattants de Daesh, embarquent dans un car qui les emmène au camp de déplacés de Hammam al-Alil, au sud de Mossoul, en Irak, le 22 février 2017. Ils sont photographiés par Zohra Bensemra pour l’agence Reuters.