VIDEO. Académie de Montpellier: Les cinq chiffres clés de la rentrée scolaire
RENTREE SCOLAIRE•Rythmes scolaires, doublement des classes en CP, décrochage… «20 Minutes» fait le point sur les enjeux de la reprise de Perpignan à Nîmes…Nicolas Bonzom
L'essentiel
- Lundi, 267.555 élèves dans le premier degré et 234.947 dans le second retrouveront le chemin des classes.
- L’académie de Montpellier dispose d’un budget total de 2,6 milliards d’euros.
La rentrée scolaire approche à grands pas… Lundi, 267.555 élèves dans le premier degré et 234.947 dans le second retrouveront le chemin des classes, pour un budget total de 2,6 milliards d’euros investis dans l’académie de Montpellier. 20 Minutes a déniché les cinq chiffres qui vont marquer cette reprise des cours de Perpignan à Nîmes.
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C’est le taux d’élèves « décrocheurs » dans l’académie de Montpellier, ces jeunes encore trop nombreux qui abandonnent prématurément les bancs de l’école, sans qualification, ni diplôme (calculé en 2015). « En 2012, nous étions à 16 %, nous avons donc gagné 5,3 points, ce qui est énorme, confie Armande Le Pellec-Muller, la rectrice. Mais c’est encore trop. » Et surtout, au-dessus de la moyenne nationale, 9,2 % en 2015.
La politique de lutte contre le décrochage va donc être accentuée de Perpignan à Nîmes, avec des dispositifs au collège et au lycée : aide à la mise en place de projets personnels, travail sur l’estime de soi, intégration des « décrocheurs » à des formations.
- 93
C’est le nom de classes de CP supplémentaires qui vont être créées dans les REP + de l’académie de Montpellier, en plus des 120 classes déjà existantes. Une mesure destinée à mettre en œuvre la promesse gouvernementale de dédoubler les classes de CP dans les zones où les élèves sont les plus fragiles. Ces classes de 12 élèves seront ainsi 9 à Béziers, 26 à Montpellier, 3 à Sète et à Alès, 6 à Beaucaire, 22 à Nîmes et 24 à Perpignan. « Nous recrutons 44 enseignants volontaires, qui viendront s’ajouter aux 49 qui étaient affectés au projet "Plus de maîtres que de classes" », reprend la rectrice.
Un dispositif destiné à garantir « 100 % réussite au CP », une opération qui veut s’assurer pour chaque élève l’acquisition des savoirs fondamentaux, lire, écrire, compter et respecter autrui. Globalement, ce sont 521 emplois qui sont créés dans l’académie de Montpellier en cette rentrée 2017, dont 490 postes d’enseignants, indique le rectorat.
« Mettre en place des classes de CP avec moins d’élèves, on ne peut pas dire que ce soit une mauvaise idée, car c’est souvent là que tout se joue, souligne Claude Aiqui-Reboul, membre de la FCPE 34, fédération des parents d’élèves. Mais cela exige des moyens… et des locaux, en espérant que les municipalités puissent suivre. Et puis, on s’intéresse au CP, mais c’est bel et bien tout le primaire qui est important. Si c’est pour être 12 élèves par classe en CP et se retrouver avec 30 élèves en CE1… »
- 4
C’est le nombre de nouveaux BTS qui seront proposés en cette rentrée dans l’académie de Montpellier, auxquels s’ajoutent 3 nouveaux CAP, 6 nouvelles formations d’apprentis (dont sur les métiers de la mode à Ernest-Hemingway à Nîmes) et 2 nouveaux baccalauréats professionnels (dont un bac aéronautique à Frédéric-Mistral à Nîmes.) Avec une volonté claire du rectorat : « Que la formation professionnelle soit à parité d’estime avec d’autres voies », promet Armande Le Pellec-Muller.
- 61,5 %
C’est le nombre de communes de l’académie de Montpellier ayant une école qui ont choisi de repasser à la semaine des quatre jours dès cette rentrée. Cette réorganisation va toucher 49,8 % des élèves du premier degré. « Ce sont plutôt des communes rurales qui ont demandé à revenir aux quatre jours », indique Armande Le Pellec-Muller. Si les grandes villes ont globalement choisi de rester (pour l’instant) à la semaine des quatre jours et demi, il faut noter que Mende, Beaucaire, Agde, Alès, Saint-Gilles, Sète, Carcassonne et Perpignan ont fait le choix inverse. La décision finale revenant au rectorat, neuf communes se sont vues cependant refuser un retour aux quatre jours.
« Pour celles-ci, c’est notamment parce que l’argumentaire n’était pas au rendez-vous, parce que la demande a été faite en retard, certaines se sont réveillées il y a une semaine, la question des transports n’était pas bouclée ou bien la commune ou les conseils d’écoles n’étaient pas sur la même longueur d’onde », reprend la rectrice.
« L’objectif, c’est tout de même le bien-être de l’enfant, confie Claude Aiqui-Reboul, membre de la FCPE 34. On avait mis en place de nouveaux rythmes scolaires dans les écoles en fonction d’études qui avaient été réalisées sur l’impact sur les enfants, on les remet en cause sur la base de mécontentements d’adultes, que ce soit les enseignants ou encore les communes. Je trouve cela un petit peu dommage… »
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C’est le nombre d’élèves du premier degré qui bénéficient de l’enseignement de deux langues étrangères. Et à l’école primaire, ce n’est pas si courant. « Nous menons dans l’académie depuis 2013 une politique des langues ambitieuse, souligne Armande Le Pellec-Muller. Il y a, certes une première langue étrangère obligatoire dès le CP, mais nous avons souhaité en proposer une deuxième dans le premier degré pour certains. »