MUSIQUEVIDEO. Mais pourquoi «Stars 80» cartonne tant?

VIDEO. «Stars 80»: Mais pourquoi ça cartonne tant?

MUSIQUELa tournée, qui fête ses dix ans, a déjà été vue par plus de 3,5 millions de spectateurs partout en France...
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom

Voilà dix ans que Stars 80 sillonne l'Hexagone. De petites salles municipales en arenas, jusqu'au Stade de France. La tournée, qui regroupe la crème de celles et ceux qui ont marqué la décennie mange-disque, mobilise à chaque fois un public de plus en plus nombreux, et parfois même des fidèles, qui suivent la caravane à la trace.

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Jeanne Mas, Lio, Emile et Image, Desireless, Jean-Luc Lahaye, Sabrina, Jean-Pierre Mader, Cookie Dingler, Rose Laurens, François Feldman, Gilbert Montagné, Partenaire Particulier, Début de soirée et autres Peter et Sloane ont foulé la scène de ce show qui a même donné lieu à un film, Stars 80, dont la suite est en préparation.

« Une époque magique »

Mais pourquoi bon sang, cette décennie musicale fait-elle autant vibrer le public, pendant que d'autres shows font un flop ? 20 Minutes a posé la question à une poignée d'icônes des années 1980, sexagénaires toujours adulés, tandis que la tournée s'arrêtera le 21 juillet aux arènes de Béziers, le 22 à Nîmes et le 17 novembre à l'Arena de Montpellier.

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« Les années 1980 sont pour le public une époque magique, où c'était la fête, où l'on sortait, où le Sida n'était pas encore là, confie Jean-Pierre Mader, interprète du légendaire Macumba. Avec Gold et Images, on arrivait de Toulouse. On a vécu cette période de plein fouet. On ne pensait qu'à la musique... et aux filles ! »

Jean-Pierre Mader, sur la scène de Stars 80.
Jean-Pierre Mader, sur la scène de Stars 80. - Delalande / SIPA

« On fait partie du patrimoine »

« Dans cinquante ans, on parlera encore des années 1980, reprend Mario Ramsamy, leader d'Images, créateur des Démons de minuit. Cette décennie-là, il n'y avait pas un jour sans nouveauté à la radio. On était des inventeurs. Chaque artiste débarquait avec son originalité, un son différent. Chose que l'on a du mal à retrouver aujourd'hui. »

Patrick Hernandez, l'homme de Born to be alive, approuve. « Nos titres seront là dans plusieurs décennies. Sans aucun problème », sourit-il. « On fait partie du patrimoine. Même si on ne l'a pas forcément cherché », note Jean-Louis Pujade, batteur d'Images.

Patrick Hernandez lors d'un concert de Stars 80.
Patrick Hernandez lors d'un concert de Stars 80. - DELALANDE/SIPA

« On ne peut pas être fatigué, c'est impossible »

Pour ces artistes, qui ont souvent enregistré des dizaines de titres, mais dont le public n'en a retenu que quelques-uns, chanter depuis plus de trente ans les mêmes tubes ne semble pas les lasser. Au contraire. « On ne peut pas se lasser quand on voit l'ambiance que ces chansons générènt encore dans les concerts, reprend Jean-Louis Pujade. On s'arrêtera quand les gens déserteront les salles. Mais pour l'instant, c'est plutôt le contraire. » « Je chante depuis bientôt quarante ans Un peu plus près des étoiles, et je n'en ai jamais changé une seule note », confie Emile Wandelmer, star d'Emile et Images.

« Quand on voit la réaction du public sur l'intro de nos chansons, ça booste. On ne peut pas être fatigué, c'est impossible... », glisse Patrick Hernandez. « Voir les gens chanter, reprend nos titres par coeur, c'est une véritable drogue », sourit Jean-Pierre Mader.

Et Stars 80 est bien parti pour squatter pendant longtemps les salles de concert : si le public de quadras et quinquas est bel et bien là, les plus jeunes s'y mettent aussi. « On remarque que le public rajeunit au fil des années », assure Patrick Hernandez. Pour ses dix ans, la tournée aura déjà été vue par plus de 3,5 millions de spectateurs.