VIDÉO. Émotion et fumigènes : Le vibrant hommage des supporters du MHSC à Loulou Nicollin
HOMMAGE•Des centaines de passionnés du club de football de Montpellier se sont réunies à la Paillade ce samedi, trois jours après la disparition du légendaire président…Nicolas Bonzom
L'essentiel
- Plusieurs centaines de supporters se sont rassemblées à Montpellier.
- Louis Nicollin est mort jeudi, emporté par un malaise cardiaque.
- Le défunt président avait pris le club en main en 1974.
Ecussons du club collés à la poitrine, plusieurs centaines de supporters du MHSC ont battu le bitume ce samedi après-midi. C’est à la Paillade, là où tout a commencé, que les ultras se sont donnés rendez-vous pour rendre un hommage appuyé à Louis Nicollin, emporté par un malaise cardiaque, jeudi. Sous les cigales, bon nombre d’aficionados du club parlaient d’un « père », d’un « ami ». D’un incroyable « président ».
« On l’aimait Loulou, souffle une supportrice. Il parlait notre langage, il défendait sa Paillade. Il nous manque déjà. » « Le MHSC, c’était d’abord Louis Nicollin, confie un autre, écharpe orange et bleue sur les épaules. Sans lui, on n’aurait pas autant vibré, on n’aurait pas été champion de France, on n’aurait pas joué la Ligue des champions… »
« On a pleuré avec lui »
« Loulou, c’était comme un papa, souligne un jeune homme de 32 ans, qui vient au stade depuis ses 15 ans. On a rêvé avec lui, on a rigolé avec lui, on a pleuré avec lui. »
« On se sent comme lorsque l’on perd quelqu’un de sa famille, on est en deuil, confie Sylvain, figure de la Butte Paillade, légendaire groupe de supporters du MHSC. Louis Nicollin représentait tout. C’était le boss. Le seul à pouvoir nous dire qu’on était des petits cons, voire des connards. Mais en même temps, il disait aussi qu’on pouvait le faire bander. Avec son langage à lui. » « Je suis triste, confie Romain, Pailladin de la première heure. Même s’il avait des relations particulières, parfois, avec nous… »
« Je quadruple la prime ! »
Lorsque l’heure du départ vers le stade sonne, les consignes fusent. « Regroupez-vous derrière la banderole ! » « Calmez-vous sur les artifices les gars, on n’est pas en déplacement ! » Dans une légère odeur de fumée, sous un ciel rougi par les fumigènes, des centaines d’enfants de Loulou ont marché derrière une banderole « A tout jamais avec nous », traversant la Paillade qui a vu naître leur club. « Je quadruple la prime ! », crie l’un d’eux, imitant l’une des phrases de vestiaires favorites du défunt président.
Devant les grilles du stade de la Mosson, là où Colette, l’épouse du président, beurrait les sandwiches il y a plus de quarante ans, un immense clapping a galvanisé la foule. Les larmes aux yeux, le cœur lourd, certains échangent quelques souvenirs de celui qui a marqué à jamais l’histoire du football français. « Regardez, c’est l’arbre de Noël qu’il organisait pour les petits ! C’était ça aussi Louis ! », s’émeut une Montpelliéraine, venue au rassemblement avec de vieilles photos d’époque, un poil jaunies par les années.
Les obsèques de Louis Nicollin seront célébrées mardi matin (à partir de 10 h) à la cathédrale de Montpellier. Bon nombre de supporters du MHSC devraient se mêler à la foule pour venir saluer, une dernière fois, celui qui représentait tant pour eux.