PLANETESix étudiants à la rescousse d’une petite île de l’Océan indien

Montpellier: Six étudiants à la rescousse d'une petite île de l'Océan indien

PLANETELeur projet vise à créer une aire marine protégée sur ce territoire près de Madagascar…
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom

L'essentiel

  • Six étudiants de Montpellier se sont envolés pour Nosy Lava.
  • Cette île près de Magadacar est menacée par le braconnage et la surpêche.
  • Leur projet a permis de collecter plus de 5.000 euros sur Internet.

A la faculté de sciences de Montpellier, six étudiants en écologie n’ont d’yeux que pour Nosy Lava. Passionnés de nature, Marie, Ninon, Florine, Tiffany, Quentin et Gaël se sont envolés ce week-end vers cette petite île de l’Océan Indien, au nord-ouest de Madagascar, qui a abrité longtemps l’un des bagnes les plus terribles du monde.

« Ce territoire constitue une véritable relique de biodiversité », confient les étudiants, qui vont sillonner l’île pendant de longues semaines. Mais un paradis menacé…



Braconnage et surpêche

Baptisé Protect Mada, leur projet, qui a permis de collecter 5.600 euros sur Internet, vise à mettre en place à Nosy Lava une aire marine protégée. « La population est en difficulté, explique Emilie Lucchese, de l’association Opti’Pousse Haie qui soutient la démarche des six étudiants montpelliérains. Braconnage, commerces d’animaux, pêche intensive, destruction des mangroves. La surexploitation est surtout le fait de personnes étrangères à l’île. Elle est tragique, car la population locale, une petite communauté de pêcheurs, dépend directement de ces ressources naturelles. »

En 2014, ce sont d’ailleurs les habitants de l’île de Nosy Lava, composée de plusieurs petits villages, qui ont eux-mêmes fait appel à Opti’Pousse Haie pour les aider.

Les étudiants vont s’atteler à monter un dossier pour prouver « la valeur écologique et culturelle de l’environnement local » de l’île. « Nous allons rencontrer les pêcheurs, essayer de comprendre leurs pratiques, leur vision du monde, confie Ninon Cavagnara. Comment pêchent-ils ? Ont-ils des stratégies de protection des ressources ? Il faudra qu’ils nous acceptent dans leur vie quotidienne à bord de leurs bateaux. C’est pas gagné ! » Si le projet aboutit, l’aire sera protégée par les villageois eux-mêmes.

Pour suivre l’expédition des étudiants : Facebook du projet.