JUSTICEVingt-sept ans de prison pour avoir commandité une tentative d’assassinat

Gard: Vingt-sept ans de prison pour avoir commandité la tentative d’assassinat de sa femme

JUSTICEUn autre homme a écopé de 20 ans de prison pour complicité de tentative d’assassinat…
Illustration: Justice, loi.
Illustration: Justice, loi. - Patrick Semansky/AP/SIPA
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom

Fabrice Autrand, un ingénieur et directeur de société de 45 ans, a été condamné mercredi par la Cour d’assises du Gard à 27 ans de réclusion criminelle pour avoir commandité la tentative d’assassinat de sa compagne en 2013 à Alès.

La cour a également prononcé à son égard la déchéance de l’autorité parentale sur son fils, aujourd’hui âgé de 4 ans. Mardi, l’avocat général Stéphane Bertrand avait requis une « peine exemplaire » de 30 ans de réclusion criminelle contre l’accusé pour avoir voulu « évacuer la vie de sa femme pour 15.000 euros, le prix d’une petite voiture ». La victime, âgée de 37 ans, était absente à l’annonce du verdict.

« Je n’ai rien à voir dans cette affaire »

Dans le box des accusés également, Mourad Bouabida, un agent de sécurité de 47 ans, a été reconnu coupable, non d’être le tireur, mais de « complicité de tentative d’assassinat » et condamné à 20 ans de prison. Cet homme, souffrant d’une déficience visuelle, a clamé jusqu’au bout son innocence.

« Je n’ai rien à voir dans cette affaire, 20 ans ça équivaut à me couper la tête », avait déclaré mercredi Mourad Bouabida avant que la cour ne se retire pour délibérer. A l’annonce du verdict, des amis et des membres de sa famille, venus en nombre du quartier populaire des Cévennes à Alès, se sont effondrés, en larmes. Ses avocats avaient plaidé l’acquittement pour absence de preuves.

Passé aux aveux en décembre 2013

Le 6 avril 2013, à 2h du matin, Rachel Callegher avait été réveillée par l’irruption dans la chambre conjugale d’un homme vêtu de noir qui avait tenté de l’étouffer puis avait tiré trois fois sur elle avant que son arme ne s’enraye et qu’il ne prenne la fuite. De l’autre côté de la cloison, se trouvait le fils du couple, alors âgé de 10 mois.

Son compagnon n’avait pas cherché à défendre Rachel, grièvement blessée et traumatisée à vie. Le couple avait vécu à nouveau ensemble huit mois avant que Fabrice Autrand ne soit arrêté et ne passe aux aveux en décembre 2013.