JUSTICEVIDÉO. La décision sur l'expulsion du squat du Royal rendue le 30 mars

VIDÉO. Montpellier: La décision sur l'expulsion des squatteurs du Royal rendue le 30 mars

JUSTICEL'audience en appel s'est déroulée mardi matin. Quelque 200 personnes avaient fait le déplacement pour soutenir la cause...
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom

Il y avait foule mardi matin devant les grilles du Palais de justice de Montpellier : au son des tambours et des clarinettes, quelque 200 personnes se sont réunies pour soutenir la cause du « Royal occupé », ex-cinéma de la rue Boussairolles, squatté depuis juin dernier par des « étudiants précaires » et des « travailleurs pauvres ».

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Le bâtiment, voué à être transformé en logements, est devenu un lieu de culture alternatif très prisé… Ici, ont lieu des concerts, des spectacles et autres conférences.

Droit à la propriété contre droit au logement

En août dernier, la justice avait tranché en faveur des squatteurs, rejetant l’expulsion exigée par les propriétaires de l’ex-cinéma. En appel mardi matin, ce sont deux droits qui se sont affrontés : le droit à la propriété, face au droit au logement (selon les squatteurs, 20 « précaires » vivent au Royal). La décision de la cour sera rendue le 30 mars.

Me Philippe Maria, l’avocat des propriétaires, a évoqué une « exploitation » des lieux, donnant lieu à des « transactions financières ». « On est parti d’un droit au logement pour développer une véritable exploitation », souligne-t-il, assurant que des sommes d’argent transitent à l’intérieur du cinéma. Faux, assure Me Florence Rosé, l’avocate d’un squatteur, qui défend le Royal occupé. « Tout est gratuit », affirme-t-elle.

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Un problème de sécurité

Quant aux « dégradations » évoquées par les plaignants (façades dégradées, sièges entassées…), la défense des militants du squat souligne, au contraire, que tout a été « renettoyé ». « On a découvert un lieu (…) détérioré par des fuites, on a fait un travail (…) pour remettre tout en état », expliquait un militant, lundi. « Les lieux sont tenus et sécurisés, du fait du déroulement [d’événements] », reprend Me Rosé.

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Pour les plaignants, il y a, pourtant, un vrai problème de sécurité autour du squat… Des plaintes de voisins, relayées par la presse, mais aussi le viol, survenu il y a quelques semaines dans l’ex-cinéma, accréditeraient cette thèse, a expliqué Me Maria. Là encore, la défense rejette ces accusations. « Ils ont pris toute la mesure des choses, en collaborant avec les policiers, en fermant le lieu [pendant deux semaines], en accompagnant la victime, en dénonçant », explique Me Rosé, au sujet du viol.