WEBMontpellier : Une start-up crée un «Booking» pour les chevaux

Montpellier : Une start-up crée un «Booking» pour les chevaux

WEBLa plate-forme permet de trouver un hébergement pour sa monture en quelques clics…
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom

Pour dénicher une chambre d’hôtel ou chez l’habitant, nombreux sont ceux qui ont le réflexe Booking ou Airbnb… Mais comment fait-on lorsqu’on voyage avec son cheval ? La start-up Staybler a lancé au mois de janvier dernier un site Internet pour donner un coup de pouce aux cavaliers, amateurs ou professionnels, qui ont bien du mal à trouver un toit à leurs montures adorées, lorsqu’ils prennent la route…



« Lorsque l’on recherche un lieu d’hébergement pour son cheval à l’occasion d’un déplacement sur un concours ou pour les vacances, c’est la galère… Ce sont souvent des heures et des heures de recherches sur le Web », note la Montpelliéraine Clémence Vivares, qui a fondé la plate-forme Staybler avec Guillaume et Jean-Baptiste Luce.

« C’est un plus qui va changer notre quotidien »

Pour réserver boxs, prés ou paddocks, il suffit de préciser un lieu, une date et le nombre de chevaux à héberger, et la plate-forme, dont l’inscription est gratuite pour les cavaliers comme pour les établissements équestres, indique aussitôt les offres disponibles.

« Souvent, lors des concours, il est possible d’installer son cheval sur place, mais les box sont démontables, et souvent très précaires… Pouvoir trouver un véritable box, dans les alentours, moins cher et de meilleure qualité en quelques clics, c’est un vrai plus, qui va véritablement changer notre quotidien » confie la Nîmoise Pauline Belfis, cavalière de sauts d’obstacles, qui note que, jusqu’ici, un simple déplacement demandait « des heures de préparation en amont », pour trouver un lieu d’hébergement pour les animaux.



Une façon de rentabiliser les espaces inoccupés pour les écuries

Il n’est pas question, en revanche, pour Staybler, de proposer des offres de particuliers. « Seuls les professionnels sont acceptés sur la plate-forme, reprend la fondatrice. C’est une garantie de sécurité pour le cheval. Et puis, notre souhait, c’est également de donner un coup de main aux centres équestres, qui ont parfois du mal à subsister. »

Et en effet, du côté des propriétaires d’écuries, le lancement de Staybler pourrait bien être bénéfique, notamment pour rentabiliser leurs espaces inoccupés et mieux gérer le calendrier de leurs réservations. « Si les paddocks ou les parcs sont souvent pleins, il est difficile de remplir les boxs. Chez nous, sur vingt, une dizaine sont souvent vides », note Christophe Bo, gérant des Ecuries du Relais, à Fabrègues, qui devra, comme tous les autres professionnels, verser 12 % de commission à Staybler pour chaque location.

Pour les professionnels, c’est aussi une façon de faire connaître leurs écuries au niveau international. Car chez Staybler, l’ambition dépasse les frontières de l’Hexagone. « Nous visons le marché européen, et peut-être les Etats-Unis », souligne Clémence Vivares. Mais Staybler devra également compter sur Equimov, une autre start-up française, qui a lancé au même moment un concept similaire, et qui a déjà décroché un prix.