FAITS DIVERSUn mauvais regard à l'origine du meurtre à l'épicerie à Montpellier?

Montpellier: Un mauvais regard à l'origine du meurtre à l'épicerie de nuit?

FAITS DIVERSUn homme de 30 ans a été mis en examen et écroué après la mort d’un Montpelliérain, dans la nuit de vendredi à samedi, à Figuerolles…
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom

Dans la nuit de vendredi à samedi, le client d’une épicerie de nuit était abattu, à Montpellier, dans la rue du Faubourg-Figuerolles. Quelques heures après les faits, aux alentours de 6h du matin, l’auteur présumé du coup de feu se rendait à l’hôtel de police, accompagné « de plusieurs personnes ». Il a depuis été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire. Où en est l’enquête ? 20 Minutes fait le point.

Qui est l’homme mis en examen ?

Le suspect a 30 ans, et réside dans la cité Gély, non loin du lieu du crime. Sans emploi, ce Montpelliérain a déjà « plusieurs mentions » sur son casier judiciaire, explique Christophe Barret, procureur de la République de Montpellier, mais elles concernent toutes des méfaits liés à la délinquance routière.

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Samedi matin, lorsqu’il s’est présenté aux policiers pour se dénoncer, il était en état d’alcoolémie et avait consommé des stupéfiants, selon ses dires. Une ébriété « très, très importante ». Tellement élevée qu’il n’a pas pu être tout de suite entendu. Il a passé plusieurs heures en cellule de dégrisement avant de livrer sa version des faits.

Que s’est-il passé dans cette épicerie ?

Aux alentours de 1h30, l’employé d’une épicerie de nuit appelle les policiers à l’aide. On vient de tirer sur un client, qui est grièvement blessé. Malgré les tentatives de la police et des secours, l’homme ne pourra pas être ramené à la vie. Il s’agit d’un Montpelliérain de 36 ans, très défavorablement connu des services de police, qui a notamment fait l’objet d’une condamnation en 2014 pour une affaire de stupéfiants. Aux policiers, le suspect expliquera qu’il croisait régulièrement la victime, sans vraiment la connaître, et qu’ils échangeaient des « regards pas très amicaux », note le procureur.

Selon le tireur présumé, ils se seraient croisés un peu plus tôt dans la soirée dans cette épicerie, et la victime lui aurait reproché de ne pas le saluer, en lui montrant qu’elle était armée. « Le suspect explique qu’il est sorti, pour aller chercher un fusil dans sa voiture, et aurait tiré en direction de l’épicerie », explique Christophe Barret. Le témoignage de l’employé diffère : les deux protagonistes ne se seraient pas rencontrés dans le magasin. Tandis que l’homme de 36 ans faisait ses courses, il a été tué par un tir de l’extérieur.

Quels sont les premiers indices relevés par les enquêteurs ?

Le parquet de Montpellier a retenu la préméditation pour cette affaire de meurtre. Parmi les indices relevés, les enquêteurs de la police judiciaire ont mis notamment la main sur de « nombreuses munitions de chasse ». « Nous considérons qu’il y a eu une réflexion certaine », explique le procureur Christophe Barret. L’arme, elle, n’a pas été retrouvée. Le suspect dit l’avoir jetée, mais ne pas se souvenir exactement à quel endroit.