Entamé dès 2012, le chantier titanesque du déplacement de l’A9 au large de Montpellier (Hérault) aborde sa dernière ligne droite. 20 Minutes répond aux questions que l’on se pose sur cette petite révolution qui attend les usagers.

A quoi va servir cette nouvelle autoroute ?

L’autoroute actuellement en service à Montpellier, rebaptisée A709, sera doublée d’un autre axe de 2x3 voies, pour essayer de décongestionner un peu le trafic. En arrivant à Baillargues (en direction de Béziers) ou à Saint-Jean-de-Védas (en direction de Nîmes), les utilisateurs auront deux possibilités : poursuivre sur l’A9 pour ceux qui ne veulent pas entrer à Montpellier, ou emprunter l’A709 pour les autres. Pour ceux qui choisissent l’A9, les prochaines sorties possibles seront Sète d’un côté et Lunel de l’autre.

Quand la mise en service est-elle prévue ?

Le nouveau schéma de circulation sur l’A9 et l’A709 pourrait être mis en service d’ici la fin du mois de juin. Soit avec six mois d’avance sur le calendrier prévisionnel. « Nous faisons le maximum afin que le chantier soit terminé fin avril, explique Salvador Nunez, le directeur d’opérations de Vinci Autoroutes, en charge du projet, qui a mobilisé 1.500 ouvriers au plus fort des travaux. Suivront ensuite des visites de sécurité, avec peut-être des modifications légères à apporter… Puis nous pourrons envisager la mise en service de l’autoroute, que nous prévoyons a priori sur deux nuits successives. »

Que reste-t-il à faire sur le chantier ?

Côté travaux, il faut encore peaufiner les chaussées, la protection acoustique (60.000 m2 au total sur les 25 km de travaux), les aménagements paysagers, les glissières de sécurité et les nouveaux péages. Soit encore 10 % du chemin à faire… La barrière de Montpellier-II reste l’étape la plus compliquée pour les ouvriers et les techniciens qui œuvrent jour et nuit. « Il faut construire la nouvelle autoroute en maintenant la circulation, sans ajouter de congestion lorsqu’il y en a », note Salvador Nunez.

Et la vitesse et le prix des péages ?

La vitesse et le prix restaient deux inconnues qui n’avaient pas encore été véritablement précisées. Côté vitesse, on en sait plus : ce sera 90 km/h maximum pour l’A709 et 110 km/h pour la nouvelle A9. Un radar tronçon devrait être installé d’un côté et de l’autre du parcours, pour mesurer les vitesses des véhicules. Le projet devrait sans doute profiter aux temps de parcours pour ceux qui utiliseront l’A9 : de Vienne, près de Lyon, jusqu’en Espagne, il n’y aura plus aucune barrière de péage obligatoire.

Pour les prix des péages en revanche, en redevance, rien n’est fixé. On en saura plus avant février, période où une hausse des tarifs autoroutiers est prévue.