La cour d’assises du Gard se penche à partir de ce lundi sur l’affaire Jin, une quadragénaire accusée d’avoir tué deux de ses voisins et incendié leur appartement, en octobre 2012. Elle avait fait appel de sa condamnation à 30 ans de réclusion criminelle, prononcée en première instance en 2015 à Avignon.

Les faits se sont déroulés dans un appartement du Pontet, près d’Avignon, rapporte Midi Libre. Une violence dispute éclate entre Jin et ses voisins : elle leur reproche d’y être pour quelque chose dans l’expulsion prononcée à son encontre. En réalité, ce sont des impayés de loyers qui ont fait perdre son logement à la quadragénaire.

Une agonie qui durera deux jours

La dispute bascule alors dans l’horreur. Attachés et bâillonnés avec des gants de toilette fixés avec du scotch, les deux hommes subiront les pires tortures : Jin leur versera du white-spirit et de la soude pour déboucher les canalisations dans la bouche, à l’aide d’un entonnoir, taillera les veines à l’un d’eux, lui donnera des coups de marteau sur le crâne. Une agonie qui durera deux jours, jusqu’au 27 octobre, note le quotidien régional.

Avant de quitter les lieux, l’accusée, dont un expert psychiatrique avait noté une altération du discernement en première instance, mettra le feu à l’appartement. Interpellée deux jours plus tard, elle reconnaîtra les faits, mais dira ne plus se souvenir que de quelques bribes… A partir de ce lundi, elle sera rejugée pour un double meurtre, actes de torture et de barbarie et incendie volontaire.