JUSTICEL'ex-ministre PS Gilbert Baumet jugé pour favoritisme ce vendredi

Gard: L'ancien ministre socialiste Gilbert Baumet jugé pour favoritisme ce vendredi

JUSTICELe tribunal de Nîmes examinera une affaire portant sur des marchés passés sans appel d’offres tandis que l’élu était maire de Pont-Saint-Esprit…
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom

C’est un procès très attendu : l’ancien ministre socialiste Gilbert Baumet, âgé de 73 ans, comparaîtra vendredi matin devant le tribunal correctionnel de (Gard) pour favoritisme, dans le cadre d’une affaire portant sur des marchés passés sans appel d’offres tandis qu’il était maire de Pont-Saint-Esprit. Le septuagénaire a occupé les plus hautes fonctions à la mairie de 1971 à 2011.

Il est notamment question de plus de 554.000 euros versés sans mise en concurrence à la société Pleins feux de Robert Maurel, pour des spectacles organisés sur la commune.

Condamné à quatre mois de prison ferme en septembre

Le 1er juillet dernier, cette affaire avait été renvoyée « au nom de la loyauté des débats », alors que la défense avait mis en avant la non-communication préalable de certaines pièces, essentiellement des contrats servant de base à l’accusation.

Dans un tout autre dossier, cet ancien ministre délégué au Commerce dans le gouvernement Bérégovoy, également ancien député, ancien sénateur et ancien président du conseil général du , a été condamné le 30 septembre à quatre mois de prison ferme et 20.000 euros d’amende pour détournement de fonds publics par le tribunal correctionnel de Nîmes. Il a fait appel de cette condamnation.

Une étude « fantôme »

L’ancien ministre socialiste des Affaires étrangères et ancien président du Conseil constitutionnel, , âgé de 94 ans, a quant à lui été condamné à 10.000 euros d’amende pour recel.

Les deux hommes étaient poursuivis pour une étude sur la vidéosurveillance et un système de lecture automatique de plaques d’immatriculation, commandée à Roland Dumas par Gilbert Baumet quand il était maire de Pont-Saint-Esprit. Ils ont par ailleurs été condamnés à verser à la commune, qui s’est portée partie civile dans cette affaire, plus de 8.348 euros, soit le montant de l’étude sur la vidéosurveillance.

Selon la justice, cette étude, qui n’a pu être retrouvée par les enquêteurs du SRPJ de Montpellier, aurait servi à payer une partie des honoraires d’avocat de Roland Dumas, tandis qu’il avait défendu Gilbert Baumet dans une affaire de malversations, liée à la gestion du comité du tourisme dans sa ville, jugée en 2006.