C’est grâce à un « travail de fourmi » que les gendarmes ont interpellé un homme, qui avait mortellement percuté en juillet une femme sur une route du , après une enquête entamée uniquement avec quelques débris de phare retrouvés sur la chaussée.

Le corps sans vie d’une femme, âgée de 61 ans, signalée disparue depuis quelques heures par sa famille, avait été retrouvé le 19 juillet dans un fossé, au bord d’une route départementale, près de Saint-Mamert-du-Gard.

« Un cas d’école »

« On n’avait aucun témoin, aucune piste, et quelques bouts de verre sur la route », explique le lieutenant-colonel Sébastien Baudoux, qui évoquant « un cas d’école de police technique et d’enquête de proximité ».

Les techniciens en investigation criminelle de la du Gard ont ramassé les débris qu’ils ont ensuite envoyés en expertise au pôle judiciaire de la gendarmerie nationale situé à Pontoise (Val-d’Oise). La marque du véhicule incriminé a ainsi pu être déterminée, une Dacia Dokker ou Lodgy.

Chez un épaviste

La brigade de recherches d’Alès, chargée des investigations, a alors, avec l’appui des autres brigades du Gard, retracé les 698 propriétaires de ce type de véhicule dans le département, contacté les garages et les casses, étudié la téléphonie, les images de vidéosurveillance et lancé des appels à témoin.

La voiture, déclarée comme inutilisable par l’assurance, a pu ainsi être retrouvée chez un épaviste des Pyrénées-Atlantiques, qui s’apprêtait à la désosser.

Le propriétaire interpellé

Le propriétaire, un ancien gardien de prison âgé d’une soixantaine d’années, a été interpellé lundi matin à son domicile à Langlade (Gard). Il a reconnu au cours de sa garde à vue s’être alcoolisé ce soir-là chez une connaissance et avoir percuté sur le chemin du retour une personne. Il a ensuite tenté de maquiller l’accident en une collision avec un animal quelques kilomètres plus loin.

L’homme sera déféré d’ici ce mercredi soir devant un juge d’instruction du tribunal de grande instance de, en vue de sa mise en examen.