C’est l’enfant du mas Prunet. Un Montpelliérain de naissance et de cœur, un morceau de l’histoire du qui s’envole. Le départ de Jamel Saihi à Angers, où il remplacera Romain Saïss transféré à Wolverhampton, a le goût d’un roman inachevé.

Après avoir labouré le terrain stabilisé du stade Fourcade dans son club de quartier, il n’avait connu qu’un club, celui de Louis Nicollin. Il le quitte à 29 ans sur une incompréhension. Interrogé mardi sur ce départ imminent, Frédéric Hantz a lâché un invraisemblable : « Je ne suis pas au courant », signe de l’absence totale de communication entre les deux hommes.

International tunisien, le pays d’origine de son père, si longtemps présent aux entraînements à Grammont pour l’accompagner dans sa carrière, Jamel Saihi a grandi jusqu’à devenir champion de France en 2012. Titulaire indiscutable au milieu de terrain aux côtés de Marco Estrada, il était l’un des derniers membres de cette folle aventure encore au club. Souvent blessé depuis, aux genoux notamment, il n’avait obtenu la confiance d’aucun des cinq entraîneurs successifs.

Saihi et Hantz, une incompréhension muette

Son transfert à pour 800.000 euros (il était lié au club jusqu’en juin 2017) pour trois saisons dont une en option est entachée d’un profond sentiment d’amertume pour les .

Une déception partagée par Saihi. « Lorsqu’on entend tous les jours que le coach cherche un milieu défensif qui finit par débarquer [Yacouba Sylla], on comprend qu’il vaut mieux envisager autre chose. J’aurais préféré que Frédéric Hantz m’en parle en tête à tête, mais il ne l’a jamais fait ».