Le Comité d’action régionale viticole (Crav) a revendiqué l’action, selon France 3 Languedoc-Roussillon. Dans la nuit de mardi à mercredi, l’avenue du Maréchal-Juin, à Sète, s’était retrouvée inondée par environ 40.000 litres de vin provenant de cinq cuves du négociant Biron. La police soupçonnait un sabotage. Elle ne se trompait pas.

Vannes volontairement ouvertes

Les vannes ont été volontairement ouvertes par des viticulteurs en colère. Ils reprochent à l’entreprise d’importer du vin espagnol, du Chili ou d’Argentine, à faible coût, tandis que les cuves des caves coopératives régionales sont pleines.

« Ça ne peut pas continuer comme ça, donc je pense qu’on ira de plus en plus loin. Prochaine étape, la grande distribution, on prendra des "rendez-vous de courtoisie" et si elle ne joue pas le jeu, on s’occupera de la grande distribution comme les autres », annonce un membre du Crav à la chaîne de télé régionale.

Un caveau incendié

Ce groupuscule n’en est pas à son premier acte de vandalisme. Début juillet, un caveau de dégustation de vin avait été incendié à Ouveillan, près de Narbonne. Quelques jours plus tard, un commando s’en prenait aux locaux de Vinadeis, un grossiste en vin. Une trentaine d’hommes saccageaient, à coups de masse, les bureaux à Maureilhan, près de Béziers.

En 2013, Les locaux du Parti socialiste de l’Aude, à Carcassonne, avaient déjà été la cible d’un attentat à l’engin explosif, signé par ces vignerons radicaux.