Nîmes: L'avocat Roland Dumas jugé ce vendredi en correctionnelle pour recel
JUSTICE•L'homme, âgée de 93 ans, est convoqué devant le tribunal avec un autre ancien ministre socialiste, Gilbert Baumet, 73 ans, ancien maire de Pont-Saint-Esprit. Mais ils pourraient ne pas assister à l'audience...N.B. avec AFP
Ce vendredi, les dossiers de Gilbert Baumet, 73 ans, et Roland Dumas, 93 ans, seront épluchés par la justice : le premier est soupçonné de détournements de fonds publics, et le second de recel.
L’affaire porte sur une étude liée à la vidéosurveillance et à un système de lecture automatique des plaques d’immatriculation, commandée à Roland Dumas par Gilbert Baumet, alors qu’il était maire de Pont-Saint-Esprit (Gard). Les deux anciens ministres socialistes devront s’expliquer devant le tribunal correctionnel de Nîmes. Mais selon Objectif Gard, les deux hommes devraient être absents de l’audience. Contacté par le site d’actualité, Gilbert Baumet a souligné qu’il était souffrant et hospitalisé.
La justice suspecte que cette étude, d’un montant de 8.300 euros, ait en réalité servi à payer une partie des honoraires d’avocat de Roland Dumas. L’ancien ministre des Affaires étrangères avait défendu Gilbert Baumet dans une affaire de malversations, liée à la gestion du comité du tourisme de Pont-Saint-Esprit, jugée en 2006.
Gilbert Baumet nie l’ensemble des faits
De plus, l’ancien maire sera également jugé pour favoritisme concernant plusieurs marchés qu’il aurait passé sans appel d’offres pour l’organisation de concerts, de campagnes d’affichage ou d’études portant sur le remplacement de la taxe d’enlèvement des ordures par une redevance et sur la situation financière de la ville. Son ex-directeur général des services, René Stéfanini, sera également sur le banc des prévenus.
Gilbert Baumet, ancien ministre délégué au Commerce et à l’artisanat, qui fut maire de Pont-Saint-Esprit pendant quarante ans, a toujours nié l’ensemble des faits qui lui seront reprochés ce vendredi face au tribunal de Nîmes. En 2011, un rapport de la Cour régionale des comptes avait poussé l’homme politique à démissionner.