JUSTICEA Montpellier, le conflit familial a-t-il mené à l'assassinat ?

Montpellier: Un conflit vieux de 30 ans à la source du meurtre de jeudi

JUSTICEUn homme arrêté jeudi est soupçonné d'avoir prémédité le meurtre commis devant la clinique Saint-Jean, sur fond de conflit entre deux clans familiaux...
Olivier Aballain

Olivier Aballain

Le procureur le soupçonne d’avoir prémédité le meurtre intervenu le 10 mars devant la clinique Saint-Jean de Montpellier. Le suspect de 44 ans arrêté jeudi, peu après les faits, est présenté ce samedi à un juge d’instruction en vue d’une mise en examen pour assassinat et tentative d’assassinat.

L’homme, âgé de 44 ans, est soupçonné d’avoir abattu un homme et grièvement blessé son frère sur le parking de la clinique. Il aurait reconnu les coups de feu. Le procureur de la République à Montpellier, Christophe Barret, a demandé son placement en détention provisoire.

Trente ans de conflit violent entre les deux familles

La victime, un homme de 55 ans, a été tuée de deux balles jeudi avant midi devant le perron de la clinique Saint-Jean. Son frère d’une cinquantaine d’années, avec lequel il se trouvait, a été grièvement blessé. Il est toujours dans un état très grave au CHU de Montpellier.

D’après les informations livrées par le procureur, les faits s’inscrivent dans un contexte conflictuel déjà ancien entre deux familles de Lodève (Hérault).

L’homme tué jeudi avait ainsi purgé plusieurs années de prison pour avoir porté des coups mortels sur un frère du suspect, lequel lui avait auparavant tiré dessus, en 1985. Chaque famille comporte une fratrie de 7 frères.

Il nie avoir prémédité son geste

Le tireur présumé de jeudi, gérant de discothèque dans le quartier de Prés d’Arènes (Montpellier), a été interpellé par les gendarmes de Fabrègues. Une arme de poing de type 357 Magnum, un couteau et un poing américain ont été découverts sur lui, et dans son véhicule.

Le suspect a immédiatement reconnu les faits, mais il nie avoir préparé son geste à l’avance. Il a expliqué qu’il se sentait menacé par les deux victimes et aurait cherché à se défendre.

« Il se trouve que chacune des deux familles avait un de leur membre hospitalisé à la clinique Saint-Jean, au même moment, dont le père des deux victimes », explique encore Christophe Barret. Mais pour le parquet, cette coïncidence n’exclut pas la préméditation. « Nous avons des éléments en ce sens », a conclu le procureur de la République.

Les mesures de sécurité ont été renforcées à Lodève.