Matricide à Sète: Le suspect souffre de troubles psychiatriques importants
FAITS DIVERS•« Il a considéré qu’il était nécessaire qu’il mette fin aux jours de sa mère », confie le procureur de Montpellier, à propos de cet homme de 38 ans, déféré ce lundi...Nicolas Bonzom
L’homme de 38 ans, interpellé après la découverte du corps sans vie de sa mère de 62 ans, chez lui à Sète (Hérault) souffre d’importants troubles psychiatriques, a noté Christophe Barret, procureur de la république de Montpellier, ce lundi, lors d’une conférence de presse sur ce drame, survenu samedi, dans le quartier tranquille des Métairies.
Ce célibataire, fils unique, qui a perdu son père il y a une dizaine d’années et qui travaille comme docker sur le port, a fourni des « explications confuses sur le plan de la cohérence » quant à son geste, confie le magistrat.
Il avait déjà été interné
« Il a considéré qu’il était nécessaire qu’il mette fin aux jours de sa mère, qu’elle le gênait, qu’elle l’empêchait de vivre sa vie », note Christophe Barret.
Le médecin psychiatre a noté chez le suspect, qui a reconnu rapidement les faits après son interpellation quelques heures plus tard alors qu’il sortait d’un bar, un déséquilibre psychologique important. Il était suivi médicalement depuis une dizaine d’années, mais « menait une vie normale ». Il y a plusieurs années, il avait tout de même été interné en soins psychiatriques, selon les premiers éléments de l’enquête.
Pas de signes annonciateurs du drame
Des traces de violence, et plusieurs dizaines de coups de couteau ont été relevées sur le corps de la victime, qui venait très régulièrement s’occuper de son fils et de sa maison. Pourtant, selon le parquet, il n’y a pas de signes annonciateurs de ce drame : aucune dispute ni violences particulières avaient été signalées ces derniers mois.
Samedi, c’est un voisin qui a prévenu la police, inquiet de voir que le véhicule de la mère stationnait toujours, le soir, devant chez son fils, le chien à l’intérieur. Une chose inhabituelle qui a mis la puce à l’oreille du riverain, et qui amené les forces de l’ordre à découvrir la scène macabre, dans la salle à manger de ce petit pavillon d’un étage. « A l’arrivée des secours, elle n’a pas pu être raminée », reprend Christophe Barret.
Le Sétois, qui n’avait pas d’antécédents judiciaires, est déféré ce lundi au parquet de Montpellier. Une information judiciaire pour homicide volontaire sur ascendant a été ouverte. S’il est jugé responsable de ses actes, il risque la prison à vie.