BILANOpen Sud de France: Montpellier veut devenir l'autre capitale du tennis

Open Sud de France: Montpellier veut devenir l'autre capitale du tennis en France

BILANLe tournoi s'est achevé ce week-end, sur une fréquentation de quelque 40.000 spectateurs...
Richard Gasquet à Montpellier le 6 février 2016.
Richard Gasquet à Montpellier le 6 février 2016. - PASCAL GUYOT / AFP
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

L’Open Sud de France de Montpellier, tournoi ATP 250, n’est, certes, pas géré par la fédération française de tennis, mais par une société privée, TV Sport Events. Le tournoi, qui s’est achevé dimanche par une victoire de Richard Gasquet, est pourtant l’une des vitrines du tennis tricolore. L’un des trois principaux disputés en France après Roland-Garros et Bercy.

Pas une fois, pourtant, en six éditions, le président de la fédération française (FFT) ne s’est rendu à Montpellier…

« Constater notre potentiel »

Une attitude incompréhensible aux yeux de Philippe Saurel. Le président de la métropole, premier partenaire (direct et indirect) du tournoi, a invité le futur successeur de Jean Gachassin à la tête de la FFT à « constater notre potentiel. Ils ne tarderont pas à décerner leurs aides sur la construction de centres d’entraînement nationaux. »

L’idée du sport comme « outil économique » motive l’édile. « Nous avons le même climat que la Costa Brava et la possibilité de développer le tennis sur terre battue. Lorsque Pierre Racine a conçu la mission*, il a construit des clubs de golf, de tennis, des bases nautiques pour utiliser le sport afin de développer le tourisme international. Donnons-nous les moyens de conforter cette idée. »

Un rendez-vous économique majeur

Succès sportif et populaire (avec 40.000 spectateurs), l’Open Sud de France est devenu un rendez-vous économique majeur sur le territoire montpelliérain. « Toutes les conditions sont créées pour que les gens passent du temps ensemble, y compris les acteurs politiques et économiques », évoque Samir Boudjemaa, directeur de TV Sport Events.

Au village VIP, le tennis n’est pas un sujet de conversation unique. « Il y avait plus de mouvements, de créativité pour les partenaires, évoque Éric Fouillot, directeur régional d’Engie. Nos filiales se sont fortement mobilisées sur l’événement. Nous sommes ravis et allons pérenniser notre engagement. » Le tennis ne sert pas qu’au plaisir des yeux…

*Au début des années 60, le gouvernement avait créé la Datar (Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale), dirigée par Pierre Racine. De vastes étendues du Languedoc et le Roussillon, alors peuplées de moustiques, avaient été démoustiquées puis urbanisées. Pour attirer les touristes du Nord de l'Europe qui filaient en masse vers l'Espagne, la Mission Racine avait lancé les programmes de construction de nombreuses villes du littoral, telles La Grande-Motte, Le Cap d'Agde ou encore Gruissan.