ENVIRONNEMENTSète: Un réseau de « nez » chassent les odeurs sur le bassin de Thau

Sète: Un réseau de « nez » chasse les mauvaises odeurs sur le bassin de Thau

ENVIRONNEMENTBénévoles, ces habitants sont chargés de signaler toute nuisance olfactive à un organisme qui mesure la qualité de l'air...
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom

Un réseau de « nez » a été mis en place autour du bassin de Thau, entre Sète et Frontignan. Ces habitants bénévoles sont chargés par Air-LR, qui mesure la qualité de l’air en région, de signaler d’éventuelles nuisances olfactives perçues dans le secteur.

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Débusquer d’éventuelles pollutions

Et près de l’Île singulière, les odeurs ne manquent pas : entre les nombreuses usines, le trafic routier, la mer et le port, ces 35 habitants auront de quoi faire marcher leur flair. Dès qu’ils détectent une gêne (ou qu’ils n’en détectent pas), les « nez » peuvent le signaler sur un site Internet dédié à cet « Observatoire des odeurs », mis en place pour trois ans, en notant ses caractéristiques (durée, intensité, ressemblance…). Objectif : débusquer d’éventuelles pollutions toxiques ou des nuisances excessives.

Encore faut-il arriver à faire le tri entre les effluves émanant des sardines et celles qui pourraient éventuellement annoncer une pollution. Pour les aider dans leur quête odorante, les volontaires ont suivi « des séances de formation sur les odeurs et participé à des visites afin de découvrir les activités de chacun des sites industriels et de mieux identifier les odeurs pouvant être assimilées à chacune d’entre elles », explique Air-LR.

« Les odeurs sont diverses »

« Cet observatoire est essentiel », souligne Francis Herrera, « nez » et secrétaire de l’association Action Risque Zéro Frontignan (ARZF), qui lutte contre les risques industriels et les pollutions, qui a commencé à signaler ces odeurs dès 2012.

« Les odeurs sont diverses : des odeurs d’huile, provenant de l’usine de fabrication d’huile végétale, gênantes mais pas polluantes, et des odeurs plus désagréables, comme celles provenant de l’incinérateur de Sète, de la station d’épuration ou des nombreuses usines aux alentours », reprend le Frontignanais.

Cet observatoire a été créé en partenariat Thau Agglomération, les communes de Sète et de Frontignan, l’association Action Risque Zéro Frontignan et cinq industriels installés à proximité du bassin : Angibaud et Spécialités, Saipol, Scori, Setom et Timac Agro.