Il est de retour. Après sept longs mois d’absence due à une rupture du ligament croisé, en avril à Toulouse, Morgan Sanson a foulé la pelouse contre Reims (3-1) samedi, pendant dix-sept minutes. « Je me sens plus fort », explique-t-il. Pas encore à 100 % de son potentiel, mais plus solide dans la tête et paradoxalement dans son corps. « La blessure, ça endurcit. Je me sens plus mature, plus dur physiquement. Cette phrase, souvent entendue, elle est vraie. Ma première blessure importante m’a fait grandir. »

Le premier contact sur le genou m’a libéré

Il ne faut pas encore attendre monts et merveilles de l’international espoir aux dix sélections. En attendant de le voir re-positionné dans la peau d’un relayeur titulaire, Morgan Sanson doit s‘acclimater à nouveau aux exigences de la L1. Même s’il le jure, il n’a « pas eu d’appréhension, parce que je me suis blessé seul. A l’entraînement, j’ai demandé à mes partenaires de jouer normalement. Le premier contact sur le genou, je l’ai eu, ça m’a libéré. »

La belle série de Montpellier, invaincu en championnat depuis le 2 octobre et le déplacement à Lille (0-2), lui permet un retour idéal. A Lyon ce soir, comme à Reims une semaine plus tôt, Sanson n’est pas attendu comme le messi. Montpellier a retrouvé de la cohérence et de la solidité et peut de nouveau sans une pression énorme sur les épaules du jeune milieu de terrain.

Et pourtant, l’ancien joueur du Mans, préformé à Bourges, est passé par tous les stades. « J’ai vécu deux premières semaines catastrophiques. J’ai connu réellement ce que voulait dire être déprimé. Et je m’en suis sorti grâce au soutien de ma famille et mes proches. »