NATATIONPhilippe Lucas: «j’aime gagner de l’argent»

Philippe Lucas: «J’aime gagner de l’argent»

NATATIONActuellement sous contrat à Narbonne, l'ex-entraîneur de Laure Manaudou a pris une licence à Montpellier. Avant, certainement, d'en devenir l'entraîneur dans un an...
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

A Montpellier, la recrue de l’année ne joue pas au foot, au rugby, au hand ou l’un des nombreux clubs d’élite de la ville. Il porte des tee-shirts sans manche et possède sa marionnette aux Guignols. Sous contrat à Narbonne, Philippe Lucas n’est pas encore entraîneur du 3Muc, le club de natation de Montpellier. Mais il en est déjà un licencié. En attendant plus…

A quel titre venez-vous à Montpellier ?
« En tant que licencié. Je vais regarder le fonctionnement du club et le remettre à un certain niveau national. Si l’on peut s’entendre, il y aura peut-être une possibilité pour l’année prochaine. Pour le moment je suis bien à l’agglomération de Narbonne, avec de bonnes conditions d’entraînement et des gens compétents qui ne m’emmerdent pas. »

Pourquoi n’y a-t-il plus de résultat à Montpellier ?
« Je ne sais pas, même si j’ai mon idée. Il faut regarder la façon dont travaille l’école de natation, les entraîneurs, pourquoi les nageurs s’en vont… C’est un club qui peut avoir des moyens financiers, dans une ville universitaire du sud. Ce n’est pas normal que ça se passe comme ça. On va remettre de l’ordre dans la maison. »

Quelles sont les conditions pour que vous vous engagiez ?
« Ça dépend de plein de choses. Si mon contrat à Narbonne n’est pas ou moins renouvelé, si le projet me plaît. Il me faut la disponibilité du bassin en plein air de la Paillade. J’ai beaucoup de nageurs d’eau libre, c’est une obligation de s’entraîner dehors. J’ai besoin de six heures d’entraînement par jour, jours fériés compris, que les lignes d’eau soient mises quand j’arrive… »

Et financièrement ?
« Il y a le projet sportif, l’humain, les structures. Et la deuxième chose, c’est le salaire. Si ça ne me convient pas, je ne viens pas. Je suis cash, je dis les choses : dans la vie j’aime gagner de l’argent. »

En attendant, pourquoi avez-vous besoin de prendre une licence ?
« J’ai un groupe de nageurs licenciés dans plusieurs clubs. C’est compliqué pour les déplacements. Et je viens d’être nommé entraîneur national de l’eau libre. A ce titre, j’ai pour obligation d’être licencié dans un club français. »