FOOTBALLLigue 1: Le FC Nantes et Montpellier fabriquent moins de produits maison

Ligue 1: Le FC Nantes et Montpellier fabriquent moins de produits maison

FOOTBALLAutrefois considérés comme deux grandes écoles, Montpellier et Nantes qui s'affrontent ce samedi à la Mosson titulariseront peu de joueurs formés dans leurs centres de formation...
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

C‘était le 9 mai 2009. Il y a une éternité. Ce jour-là, Montpellier s’imposait en finale de la Coupe Gambardella, la coupe nationale des moins de 19 ans, un baromètre de la bonne santé des centres de formation. Six ans plus tard, les temps ont changé.

Autrefois considéré comme des plus grandes écoles de football de France, le FC Nantes n’apparaît plus qu’en onzième position au classement des centres établi selon cinq critères par la fédération française de football.

Peu de titulaires de part et d’autre

Ils ne sont que trois Nantais pouponnés à la Jonelière à avoir disputé au moins la moitié des rencontres de L1 comme titulaires : Léo Dubois, Koffi Djidji et Valentin Rongier. Le chiffre sera à peine plus élevé parmi les Montpelliérains à débuter le match ce samedi : seuls Laurent Pionnier, Mathieu Deplagne, Bryan Dabo et Jonas Martin ont fait leurs classes à Grammont. « Mais ce n’est pas inquiétant, évoquait récemment Laurent Nicollin, président délégué du MHSC. On continue à former de jeunes joueurs et il y en a beaucoup encore sous contrat (ils sont dix sur un effectif de 28 joueurs). La réserve (deuxième de son groupe de CFA2) a de bons résultats. Se baser sur une seule saison, ce n’est pas représentatif ».

Dans la hiérarchie européenne, Montpellier est bien mieux loti que les Canaris. Le club héraultais est quatorzième au classement prenant en compte le club d’origine de la totalité des joueurs sous contrat pro dans les cinq grands championnats européens. Ils sont 21 au total, moitié moins que l’incontestable leader de ce classement, Barcelone et ses 43 Blaugranas formés à la Masia, avant d’éclore un peu partout en Europe… et d’abord au Barça.

Mais la neuvième place au classement des centres les plus rentables explique la raison pour laquelle si peu d’entre eux sont restés : avec 33,5 millions d’euros de bénéfice à l’issue de la saison 2014-2015, le MHSC sait toujours former ses joueurs, pas les conserver.
Samedi, le duel entre Nantes et Montpellier ne sera pas une vitrine de la formation à la française. C’est une première.