JUSTICEMontpellier: Deux ans de prison ferme pour deux «pilleurs d'épave»

Montpellier: Deux ans de prison ferme pour deux «pilleurs d'épave»

JUSTICESept personnes ont été accusées d’avoir volé des pièces d’argent de très grande valeur dans un navire échoué depuis 1755, à Villeneuve-lès-Maguelone…
Un trésor de 350 pièces d'or espagnoles (Illustration)
Un trésor de 350 pièces d'or espagnoles (Illustration) - Eric Hasert/AP/SIPA
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom

Les « pilleurs d’épave » sont fixés sur leur sort : le tribunal correctionnel de Montpellier a indiqué son verdict ce jeudi après-midi, pour ces sept individus, dont deux numismates, accusées d’avoir pillé en 2007, l’épave du bateau Jeanne-Elisabeth, un navire suédois échoué en novembre 1755, au large de Villeneuve-lès-Maguelone.

Deux peines de prison ferme

A bord, avait été dérobés divers objets, mais surtout des piastres, des pièces d’argent mexicaines de très grande valeur. Ce « trésor » avait ensuite été revendu. Mais aucun prévenu n’a pu livrer le nom de cet acheteur, qui reste un mystère…

De lourdes peines ont été prononcées par le président du tribunal : alors que le parquet de Montpellier avait seulement requis, le 16 septembre dernier, de la prison avec sursis, deux des prévenus ont écopé d’une peine de prison ferme. Un pêcheur, qui avait mobilisé ses bateaux pour partir à la recherche du magot, s’en sort avec 4 ans de prison, dont 2 ferme. Un Montpelliérain, numismate, accusé d’avoir écoulé les piastres, écope de cette même peine, ainsi que d’une interdiction d’exercer son métier pendant 5 ans.

Six prévenus devront rembourser

Des peines de prison avec sursis allant de 1 à 3 ans ont été prononcées, pour les quatre autres prévenus. Et, parmi les sept, six devront indemniser l’État solidairement à hauteur de 720.000 euros. « Le tribunal s’est montré sévère, souligne Me Jean-Luc Bonnet, l’avocat de l’un des numismates, qui n’a pourtant écopé que de sursis. Je crois qu’il y a eu énormément de fantasmes autour de ce soi-disant trésor… » Les prévenus ont dix jours pour faire appel des décisions prononcées.

Le pillage du navire, en 2007, avait conduit, en 2008, le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-Marines à lancer une campagne d’expertise sur cette épave, qui avait été jusqu’alors laissée à l’abandon.