Hérault: L'usine Maera transformée pour ne plus polluer les plages de Palavas
ENVIRONNEMENT•La métropole de Montpellier et l'agglomération du Pays de l'or ont conclu un accord jusqu'ici jugé impossible...Jérôme Diesnis
Palavas-les-Flots en a-t-il fini avec les arrêtés d’interdiction des plages en plein été ? A deux reprises, le maire Christian Jeanjean (Les Républicains) a dû fermer en partie son littoral, en raison du rejet des eaux usés de la station d’épuration Maera (implantée à Lattes et submergée par de fortes inondations) directement dans la Méditerranée.
Cent millions d’euros de travaux
Ce jeudi, la métropole, propriétaire de Maera, et l’agglomération du Pays de l’or ont signé un accord historique au regard du contexte politique. Jamais, sous Georges Frêche, l’accord n’aurait été signé. Après le départ de Palavas-les-Flots de l’Agglomération de Montpellier, les rapports étaient exécrables entre les deux collectivités locales. « Les communautés s’unissent pour défendre l’intérêt général », souligne Philippe Saurel (divers gauche), président de la métropole de Montpellier.
Les intercommunalités s’engagent à financer pour environ 100 millions d’euros les travaux qui doivent permettre d’absorber les pluies torrentielles. La capacité de traitement des eaux de Maera passera de 20 000 m3 par seconde à 45 000 m3 avant 2020. Un bassin de rétention de 750 000 m3 va être creusé d’ici à 2018. « De quoi régler définitivement le problème de pollution », note Christian Jeanjean.
A ceci s’ajoute le doublement du débit d’eau traité rejeté au large de la station et la modernisation des canalisations. « Environ un sixième du réseau de la métropole est unitaire, résume René Revol (FG), chargé de l’eau à la métropole. Nous tentons d’augmenter les réseaux séparatifs qui permettent de ne traiter que les eaux usées et rejeter les eaux de pluie directement dans les rivières, sans asphyxier les stations d’épuration. »