L’étape qui devait être la plus exigeante a finalement été sérieusement rabotée. Partis ce dimanche de La Cornouaille, les skippers de la Solitaire du Figaro n’iront finalement pas saluer les Irlandais avant de redescendre sur les côtes anglaises. L’absence de vent a contraint les organisateurs à bouleverser le profil d’une étape ramenée de 600 à 400 milles marins. « Un épisode sans doute très tactique où la composante courant sera une variable centrale dans le choix des trajectoires », soulignent les organisateurs.

« Tout écrire soi-même »

La physionomie de l’étape est modifiée en profondeur. « Il faut être philosophe. On passe du large au côtier, ce n’est pas forcément ma tasse de thé, regrette Xavier Macaire (Skipper Hérault). C’est dommage de passer du tout au tout au dernier moment. Mais il faut s’adapter, être réactif, on est là pour faire la Solitaire du Figaro. » Le skipper de La Grande-Motte a réussi un début de Solitaire exemplaire. Deuxième au général, il figure parmi les six derniers marins en lice pour la victoire finale, à quatre minutes du leader et double vainqueur de l’épreuve, Yann Elies.

« Ces écarts donnent le ton de l’intensité qui va régner sur les deux dernières étapes entre les cinq/six premiers. Ça va se jouer à quelques secondes près », évoque le Breton. « Ça peut être très simple ou très compliqué avec des passages foireux. Rien n’est écrit à l’avance, il faut tout écrire soi-même », conclut Xavier Macaire, dont le destin peut être magnifique.