Montpellier: Laurent Nicollin, frère aîné de la Paillade

Montpellier: Laurent Nicollin, frère aîné de la Paillade

FOOTBALLLa famille Nicollin fête les 40 ans du MHSC ce samedi à La Grande-Motte et au Mas Saint-Gabriel
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

C’est l’histoire d’un club qui se confond avec celle d’un homme. Le Montpellier Hérault Sport Club (MHSC) fête ses 40 ans samedi au mas Saint-Gabriel de Louis Nicollin. Quarante ans entouré d’amis et d’ex-joueurs. Et tant pis si le sort qui s’est acharné l’a privé d’une fête à la Mosson (lire l’encadré).

Par la personnalité de son président, qui l’a amené de la DH en 1974 au titre de champion de France en 2012, ce MHSC est à part dans le foot professionnel.

Mais cette histoire, c’est aussi celle de Laurent Nicollin, le président délégué et fils du «Président», puisqu’ils ne sont plus qu’une poignée à l’appeler «Loulou». Cadet de la famille Nicollin, mais aîné d'un an du MHSC. «Un bosseur», souligne son père, qui ne tarit jamais d'éloges en privés mais ne se montre jamais dithyrambique en public, par pudeur.

«Je me suis construit avec ce club, parce qu’il a fallu être autre chose que le fils de… J’essaie par mon attitude et mon implication d’exister par moi-même.» Aujourd’hui, Laurent Nicollin a passé ce stade. Le club et l’homme sont respectés d’abord pour leurs résultats. Leur plus belle victoire.

«Ça représente une vie»

Avant de devenir président délégué, Laurent a tout connu à la Paillade : beurrer les sandwichs avec sa mère Colette. Vibrer avec la Butte, comme supporter. Fouler les terrains avec les équipes jeunes jusqu'à la DH où évoluait la troisième équipe, avec certains partenaires devenus ensuite des pros, tels ses amis Bruno Carotti ou Jean-Christophe Rouvière. Et puis le statut de mascotte. «J’avais 13 ans lors de la deuxième montée en L1 en 1986-1987 et le privilège de partager les déplacements en bus des joueurs», se souvient celui qui, aujourd’hui, est avant tout un cadre de la société de son père, l'activité la plus contraignante d'un emploi du temps bien chargé. «C’est depuis cette période que j’ai le club dans la peau.»

Combien de présidents ont connu pareille fusion avec leur club dans le monde pro ? Aucun, évidemment. «Quarante ans, ça représente une vie, glisse-t-il. C’est beaucoup de souvenirs, de joie, de peine. Même si on ne garde que les meilleurs.» Une Coupe de France en 1990, quelques épopées en coupes, y compris un quart de finale de Coupe d’Europe des vainqueurs de Coupe en 1991, avec deux autres finales en Coupe de la ligue (2011) et de France (1994), un titre de champion: il y a de quoi arroser ces 40 ans.

Avec le Variétés

Les anciens du MHSC joueront le Variétés Club de France samedi (15h30) à La Grande-Motte dans un match de gala pour fêter les 40 ans (entrée gratuite). Le Milan AC (en raison des inondations de l'automne) puis la Juventus (confrontée à un calendrier surchargée), initialement prévus pour rencontrer les pros du MHSC à la Mosson, ont dû tour à tour annuler leur venue. L'absence de match à la Mosson, quelle que soit l'affiche, a entraîné le mécontentement et l'incompréhension de nombreux supporters du club.