Il trône, magnifique, sur le quai d’Alger. Ses quatre mats, dont le plus haut s’élève à 54m, ses 3 700 m2 de voilure (réparties en 34 voiles), ses 114,5m de long. Le «Kruzenshtern», deuxième plus grand navire du monde, construit dans les chantiers navals allemands, prise de guerre de l’URSS en 1946, est le navire amiral de la flotte russe. «Nous sommes très fiers de célébrer l’amitié franco-russe, souligne le capitaine Mikhail Petrovich Eryomchenko. Notre présence ici va bien au-delà des valeurs financières.»

Le navire que les Sétois peuvent admirer jusqu’à ce mardi (13 h) est un avant-goût de l’édition 2016 d’Escale à Sète (lire encadré), un magnifique rassemblement de 120 navires qui fêtera sa quatrième édition dans un an, du 22 au 28 mars 2016, pour les 350 ans du port. L’an passé, 250 000 personnes s’étaient amassées dans l’Île Singulière.

«Par des gens de la mer pour garder l'âme originelle»

La manifestation, dont le budget s’élèvera à 800 000 € en 2016 – bien moins que le même type de regroupements – veut garder son âme d’origine. «C’est une année charnière pour notre association, souligne son président, Wolfgang Idiri. On souhaite que les personnes qui pilotent cette grande manifestation restent des gens de mer. C’est la raison pour laquelle ce sont les traditions maritimes qui sont fêtées.»

Rassemblement de navires, festival de musique et de chants de marin, mise à l’honneur du port de pêche et de la cuisine sétoise... « Les retombées directes et indirectes sont considérables pour l’image de la ville et le tissu économique local », souligne le sénateur-marie François Commeinhes (UMP). « Cela participe à l’ancrage dans le patrimoine maritime de la ville de Sète. »