Dans l’Hérault, le Front national est le vainqueur par K.-O. de ce premier tour des départementales: jamais le parti n’a été aussi fort, présent sur 22 cantons sur 25 au second tour, et arrivé en tête sur 19. «C’est un raz-de-marée qu’il nous faudra confirmer dimanche, note Alain Jamet (FN), l’un des leaders du parti de Marine Le Pen dans le département. A Béziers, Lunel et Cazouls-lès-Béziers, nous sommes très bien placés. Je pense aussi que le FN peut l’emporter à Lattes. Et je crois en notre chance face aux candidats de Philippe Saurel à Montpellier. Le front républicain, c’est fini...»

Une majorité de gauche

Mais même si le score fut éclatant au premier tour, la conquête des cantons sera difficile pour le parti d’extrême-droite au second. Si le FN est susceptible de l’emporter sans problème sur quatre cantons, et avec plus de difficultés sur cinq autres, cela ne semble pas suffisant pour espérer faire basculer l’Hérault dans son giron. Plusieurs candidats malheureux et leaders politiques ont déjà appelé à faire barrage au FN. C’est le cas d’Alex Larue, conseiller municipal UMP à Montpellier, qui tranche avec le choix national du «ni-ni» de son parti, et d’EELV et du PS, qui appellent à voter pour les binômes de gauche.

Malgré le score fleuve du FN et un PS en petite forme (présent dans onze cantons sur 25 au second tour), le conseil général devrait rester à gauche, grâce aux importantes ré- serves de voix. Reste à savoir quelle gauche... Le PS, les candidats de Philippe Saurel et les divers gauche vont devoir s’entendre. «Comme c’était le cas jusque-là, la majorité de gauche devra se composer de personnalités socialistes, communistes, écologistes, mais aussi divers gauche, dont les candidats de Saurel», confie Hussein Bourgi, secrétaire fédéral PS.