Montpellier: Michaël Delafosse incarne le renouveau du Parti Socialiste
ELECTIONS DEPARTEMENTALES•Le jeune candidat (37 ans), ancien adjoint au maire à la culture et l'urbanisme, adoubé par André Vezinhet, avait été battu à la primaire socialiste lors des élections municipales...Jérôme Diesnis
Son parti est en quête d’un leader depuis la disparition de Georges Frêche. Michaël Delafosse a tout pour être le nouvel homme du parti socialiste à Montpellier.
L’ancien adjoint à la culture et à l’urbanisme, promu par Georges Frêche et Hélène Mandroux, a trouvé en André Vezinhet un fervent défenseur. Le président sortant du Département (qui a décidé de ne pas se représenter), ne tarit pas d’éloges à son sujet: «Michaël est intelligent, il incarne le passage des générations.»
«On ne m’achète pas pour un plat de lentilles»
Le PS n’a pas encore digéré les municipales. Un revers dont celui qui s'inscrit dans le courant porté par Benoît Hamon est paradoxalement sorti renforcé. A 37 ans, celui qui «incarne le renouveau» pour la députée Fanny Dombre-Coste ne porte pas l’échec de la campagne de Jean-Pierre Moure, face auquel il s’était présenté aux primaires militantes, avant de refuser le poste de directeur de campagne. «J’étais en désaccord sur des projets fondamentaux, comme confier le marché de l’eau à Veolia ou la course vers la mer alors qu’il faut rééquilibrer la ville. On ne m’achète pas pour un plat de lentilles.»
Il n’en dira pas plus. Le candidat sur le deuxième canton, avec Gabrielle Henry, issue de la société civile, ne «prend jamais pour cible les gens de gauche. Mon combat, c’est la droite et ceux qui stigmatisent la précarité».
Le «bouclier social», voilà le crédo de ce professeur d’histoire-géo aux collèges Fontcarrade et Joffre. «L’accompagnement des personnes en situation de handicap, celle des personnes âgées et la petite enfance sont des combats essentiels. C'est la mission première du Département dont la moitié du budget d'1,4 milliards d'euros est consacrée au social».
Son autre cheval de bataille: la ligne 5 du tramway, suspendue par le maire Philippe Saurel (DVG). Elle devait traverser son canton. La bataille n'a rien d'opportuniste: avant de se lancer en politique, sa colistière Gabrielle Henry avait créé l'association «La ligne 5, c'est maintenant!»