Coup de filet anti-djihadiste

Coup de filet anti-djihadiste

FAITS DIVERS Cinq personnes ont été arrêtées, dans l'Hérault et le Gard
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom


Les cinq individus impliqués dans un réseau de recrutement djihadiste vers la Syrie interpellés à Lunel, Aimargues et Caussiniojols, mardi vers 6 h, étaient toujours placés en garde à vue dans la soirée. Sur les cinq, deux seraient soupçonnés d'être allés en Syrie et les trois autres d'être des candidats au djihad. Et parmi eux, deux ont perdu un ou des frères dans les combats. Dans la ville de Lunel, 26 000 habitants, en quelques mois, une vingtaine de jeunes entre 18 ans et 30 ans sont partis en Syrie. Six d'entre eux ont trouvé la mort.



« Ils ont défoncé les portes des appartements »



A Lunel, c'est dans un immeuble de la place Fruiterie que l'assaut des forces de l'ordre s'est déroulé. « Des voitures banalisées sont arrivées, témoigne un habitant, qui dit avoir été menacé. Des hommes en sont sortis, et ont défoncé les portes des appartements de l'immeuble. ». Un autre assure qu'un policier lui a mis « le fusil sur la tempe », avant d'arrêter un voisin. « On a ouvert la porte, ils nous ont mis contre le mur et ont demandé les cartes d'identité », note un autre Lunellois. Dans l'opération effectuée par le Raid, une femme, qui ne fait pas partie des individus interpellés, aurait été légèrement blessée. A Caussiniojols, une personne qui habitait juste au-dessus de la mairie a été arrêtée, un peu plus tard, dans la matinée. « Il n'y a jamais eu de souci, note Thierry Roque, maire de Caussiniojols, au micro de TF1. Tout se passait bien, jusqu'à aujourd'hui ».

Quelques heures après l'opération, le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, a affirmé que « si l'implication des individus est confirmée par l'autorité judiciaire, ce sera donc une filière particulièrement dangereuse et organisée qui aura été démantelée, une de plus... » L'affaire a été confiée au parquet antiterroriste de Paris.

■ Le gérant d'un bar

Parmi les personnes interpellées à Lunel, l'une d'entre elles serait le gérant d'un bar à chicha très connu, situé dans le centre-ville de la commune, à proximité de l'immeuble où a eu lieu l'assaut.