Montpellier tient sa première recrue pour la saison prochaine. Le jeune défenseur latéral gauche de Sochaux Jérôme Roussillon (22 ans) s’est engagé ce mardi avec le MHSC pour une durée de 4 ans et demi. Il a été immédiatement prêté avec son club formateur pour y finir la saison. Un montage déjà réalisé pour la venue d’Olivier Giroud, en janvier 2010. L’attaquant s’était alors engagé au mercato d’hiver avec Montpellier avant de terminer la saison à Tours et de découvrir son nouveau club à l’été 2010, pour devenir une saison plus tard le meilleur buteur du championnat de France.

Titulaire depuis la saison dernière à Sochaux (en L1 puis en L2), Roussillon est passé par toutes les sélections nationales jeunes jusqu’en U20. Il n’avait pas pu disputer les championnats du monde de la catégorie en raison d’une fracture du péroné en 2013. La signature de l’ancien pensionnaire de l’INF Clairefontaine qui avait rejoint le Doubs à l’issue de sa préformation, marque très certainement la fin de l’aventure à Montpellier de Siaka Tiéné, l’actuel titulaire au poste de latéral gauche, en fin de contrat, actuellement à la Coupe d’Afrique des nations avec la Côte d’Ivoire.

Montpellier, comme Auxerre

Autant par philosophie que pragmatisme, Montpellier continue de mettre en œuvre une politique qui lui a souri depuis des années. A l’exception des erreurs de recrutement post-titre de René Girard (Congré pour 6,5 millions, Herrera, Charbonnier…), le club de la famille Nicollin toujours suivi avec réussite le même cap: recruter à petit prix des espoirs en L2, faire preuve d’opportunisme sur d’ex-stars en quête de résurrection, à des salaires ne mettant pas en péril l’avenir du club. Et donner sa chance aux joueurs issus du centre de formation.

L’arrivée de Jérôme Roussillon, tout comme la prolongation jusqu’en 2018 de Morgan Sanson une semaine plus tôt, confirment cette volonté. Elle ressemble beaucoup à celle mise en place avec intelligence par Guy Roux il y a quelques années avec Auxerre. Un club aux moyens modestes qui s’immisçait régulièrement au milieu des gros budgets de L1. Comme Montpellier, actuel 6e, y parvient régulièrement depuis sa remontée en 2009.