Ils ont vu le loup dans l’Hérault ! Enfin, si ce n’est lui, c’est donc son frère... «Nous n’avons pas la confirmation à 100% de son passage dans le massif du Caroux et de l’Espinouse, mais des indices de prédations très probables sur un mouflon en mars 2014», souligne Fabien Brochiero, responsable de l’unité foret chasse à la direction départementale des territoires et de la mer.

«Pas pris au dépourvu»

Implanté dans les Pyrénées et les Alpes, notamment dans le département des Alpes Maritimes d’où il a fait sa réapparition en France depuis l’Italie, le canidé n’est pour le moment pas encore implanté dans l’Hérault. Mais pour anticiper l’éventuelle arrivée de ce grand carnivore qui suscite autant de craintes que de fascination, un comité de professionnels a déterminé trois axes de travail: «former des personnes capables de relever et confirmer la présence du loup, identifier la vulnérabilité des élevages à la prédation et proposer des mesures de protection adaptées aux troupeaux, reprend Fabien Brochiero. Nous ne voulons pas être pris au dépourvu lorsque sa présence sera confirmée.»

L’espèce, redoutable pour les cheptels, est protégée en France. Elle est la hantise des éleveurs, même si des mesures d’indemnités existent si le prédateur est suspecté de la mort d’animaux d’élevage. «Nous sommes très inquiets. La protection du loup se fait au détriment de notre économie», évoque un professionnel du Caroux, membre du syndicat des éleveurs de l’Hérault.