VIDEO. Sète: Le forcené qui menaçait de faire sauter un immeuble s'est rendu
FAITS DIVERS•Retranché dans son appartement du quartier de l'Ile de Thau, l'homme souffrant de problèmes psychologiques s'est rendu après l'intervention d'un négociateur du GIPN...Jérôme Diesnis
Le forcené d’une quarantaine d’années, qui menaçait depuis la fin de matinée de faire exploser un appartement à Sète, s’est rendu aux forces de l’ordre à 16h55, sans opposer de violences. Suivi pour des problèmes psychiatriques, l’homme était hébergé depuis plusieurs jours chez sa mère, dans l’un des immeubles place du Chalut, dans le quartier populaire de l’île de Thau.
« Un homme d'une 40aine d'années retranché chez lui au 4e étage d'un immeuble de l'Ile de Thau à #Sète. pic.twitter.com/S4bhM0aaB5 — Nicolas Bonzom (@nicolasbonzom) 12 Janvier 2015 »
C’est elle qui a prévenu la police en fin de matinée, craignant pour son intégrité et celle de son fils, dont l’état de santé s’était brusquement détérioré ces derniers jours. «On le connaît très peu dans le quartier, il est très solitaire et discret. Il n’y a pas longtemps, il a fait un séjour en psychiatrie», souligne Hamza Benhada, un riverain.
Des écoliers confinés dans l'établissement
Si la maman avait pu quitter l’appartement, son fils, en revanche, s’y était retranché. «Il voulait qu’on le laisse tranquille et menaçait de faire usage d’une bouteille de gaz, souligne Caroline Belda, commissaire de Sète et Frontignan. On ne pouvait pas prendre ce risque. C’est la raison pour laquelle nous avons mis en place un gros périmètre de sécurité et que l’immeuble concerné a été évacué.»
Les enfants d’une école jouxtant les bâtiments avaient par ailleurs été confinés dans l’établissement par mesure de sécurité. «On nous a demandé de laisser les petits à l’école ce midi. C’était très stressant, même si on essayait de ne pas être trop inquiets», explique Fatima, une maman.
« #Sète : l'homme s'est retranché, il a fermé les volets. ''Il ne ressortira pas, là'', témoigne un policier. pic.twitter.com/gIZ3f7K3pc — Nicolas Bonzom (@nicolasbonzom) 12 Janvier 2015 »
Tout au long de la journée, le forcené a multiplié les allers-retours vers sa fenêtre en tenant à bout des bras des messages de temps en temps. Sur le premier, on pouvait lire : «Je vais tout faire sauter» ; sur le dernier : «Je me rends», peu de temps avant sa reddition effective.
Il a été tout le temps en relation avec un négociateur du commissariat de Sète, à travers la porte et au téléphone, puis avec un spécialiste du GIPN, dont les membres sont arrivés de Marseille dans la journée pour épauler l’important dispositif en place. Celui-ci comptait également des collectifs départementaux en civil et en tenue, notamment la compagnie d’intervention de Montpellier.
«Il a ouvert la porte de lui-même sur conseil du négociateur», reprend Caroline Belda. Avant d’être évacué vers les urgences psychiatriques à Sète.