TRANSPORTSMontpellier: Le train à un euro généralisé en Languedoc-Roussillon

Montpellier: Le train à un euro généralisé en Languedoc-Roussillon

TRANSPORTSTesté depuis 2011, le train à 1 euro a été généralisé à l'ensemble des TER circulant dans la région, sous conditions...
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

Le Languedoc-Roussillon prend le contre-pied du train d’augmentation annoncé au 1er janvier par la SNCF. La Région a lancé ce lundi le train à 1 euro dans l’ensemble du réseau des Trains Express régionaux. Une mesure phare du programme de Georges Frêche (DVG), mise en place depuis 2011 sur 5 lignes tests par son successeur Christian Bourquin (PS). Damien Alary (PS), aujourd’hui à la tête de l’institution, la généralise à l’ensemble du réseau régional. «C’est une excellente chose, pour les gens qui circulent occasionnellement ou régulièrement», souligne Christian Storm, un utilisateur ponctuel au départ de la ligne Montpellier – Perpignan.

Dans les faits, la mesure est accompagnée de plusieurs restrictions. Selon La Gazette des communes, la convention (dont le coût s’élève à 3,5 millions d’euros pour la région) ne devrait toucher que 5% des billets mis en vente. «La SNCF a fait un certain nombre de propositions financières et techniques qui n’ont pas été acceptées par la région, laquelle a préféré mettre en place son propre système», souligne Philippe Charlot, dont l’enthousiasme ne semblait pas débordant. Le directeur régional de la SNCF n’a d'ailleurs pas «souhaité se prononcer sur le fond».

Jusqu'à 170% de fréquentation supplémentaire

Les billets à 1 euro ne peuvent être achetés que sur Internet, via un site dédié et pour des trajets directs. Ces billets ne sont disponibles qu’à 21 jours du départ jusqu’à la veille. Ils sont surtout limités à un nombre de places plus ou moins importantes selon les lignes. «Il s’agit aussi de redynamiser des lignes menacées pour un aménagement du territoire harmonieux», évoque Damien Alary. Depuis 2011, les 5 lignes pilotes ont permis de roder le système. Les trajets domicile travail entre Perpignan et Villefranche de-Conflent ont entraîné une hausse de l’activité de 145%.

L’augmentation de fréquentation atteint 170% sur la ligne Nîmes - Le Grau-du-Roi avec des pointes à 200% de voyageurs supplémentaires en période estivale (soit 110.000 passagers en juillet et août). «Les retombées économiques sont importantes pour la commune, souligne Robert Crauste (DVG), maire du Grau-du-Roi. Au quotidien, les citoyens s’approprient le train pour travailler ou encore se rendre dans les services de santé à Nîmes.» Mais leur succès est aussi lié à la généralisation du système, beaucoup plus simple d’utilisation et réellement à 1 euro pour tous.