«Je recherche un climat d'intimité»
MAXIME LE FORESTIER Le chanteur sera ce jeudi soir sur la scène du Pasino de La Grande-MottePropos recueillis par Jérôme Diesnis
Voilà quarante-deux ans que Maxime Le Forestier est accroché à notre mémoire. Ce jeudi (à 20 h), on viendra à pied au Pasino de La Grande Motte pour écouter les textes emprunts de poésie de l'un des monuments de la chanson française. Sa tournée s'est déjà déposé délicatement dans 180 lieux avant de passer sa route.
Votre tournée se concentre sur des salles de 1 000 à 2 000 places. Pourquoi ce choix ?
Je ne fais pas de spectacle flamboyant. Je veux créer un climat d'intimité avec les gens. C'est une volonté pratique et artistique. Depuis «Né quelque part», je me suis dit qu'il fallait rester chez les gens, partout et sortir des itinéraires des gros bateaux.
Comment gardez-vous la flamme pour enchaîner 180 dates ?
Grâce à ce que me renvoie le public. Et puis, je ne sais rien faire d'autre… et j'aime ça sans doute ! (rires). Le destin d'une chanson est curieux. Quand on les enregistre, ce sont les meilleures du monde. Mais c'est sur scène que l'on voit celles qui intéressent le public. Quand on fait un album, il y en a une qui passe et les autres qui partent dans l'oubli.
Heureusement il y a les concerts ?
Il est impossible de proposer une chanson nouvelle à la télé, les gens zappent. Mais tout le monde n'est pas dans cette démarche. Ceux qui ne zappent pas sont ceux qui viennent voir les artistes en concert.
Vous chantez les titres du dernier album,
Le Cadeau
, et les classiques. Vous donnent-ils encore du plaisir ?
A chaque tournée, je m'entoure de musiciens différents qui mettent leur patte sur «San Francisco», «Mon frère» Entre la contrebasse inventive et foisonnante de Patrice Caratini et celle d'Etienne Roumanet, tellement en place qu'il en fait bouger les choses, les caractères sont différents. C'est pour ça que je ne m'en lasse pas. Sans compter le privilège de voir comment ces chansons font partie de la vie des gens. Cette inconnue, la relation entre la chanson et le public qui est un plaisir rare, j'en suis conscient.
Vous reviendrez à Montpellier en janvier, mais pour les Enfoirés…
Là, on n'est plus dans le cadre intimiste (
rire
). Les Enfoirés, ce sont toujours de grands souvenirs, car c'est une grande machine qui s'installe. Je ne sais absolument pas ce que je chanterai. Je le découvrirai une semaine à l'avance et on ira !