A Nîmes, le CHU est paré à accueillir un éventuel patient atteint par Ebola. Un exercice, réalisé vendredi, a permis aux services de se rassurer sur leurs capacités à réagir rapidement face à l'arrivée du virus : « Sans que personne ne soit mis au courant, une fausse malade est arrivée aux urgences, en se plaignant d'une fièvre et de douleurs, raconte le Dr Renaud Asencio. En quelques minutes à peine, le personnel a identifié le virus Ebola. » Et en cas de véritable alerte, le dispositif est rôdé : le patient est isolé dans une zone afin de protéger le flux de patients et d'éviter une propagation du virus. Si le cas est jugé sérieux, la personne est aussitôt transférée au CHU de Marseille, seule infrastructure du Sud habilitée à recevoir ces patients. Pour le CHU, la plus grande difficulté est de protéger le personnel : « Une combinaison imperméable est disponible, mais elle est difficile à supporter, d'où la nécessité d'être formé, reprend l'urgentiste. Il y fait très chaud. Il faut boire un litre d'eau avant... » Si le risque est loin, le CHU s'est préparé au pire. N. B.