Les arrêtés choc de Ménard

Les arrêtés choc de Ménard

POLITIQUE Le maire de Béziers veut verbaliser les « cracheurs »
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom


Avec son arrêté interdisant les crachats en ville, présenté en conseil municipal, le maire de Béziers, Robert Ménard (divers droite) glisse vers la rubrique insolite. Selon l'ex-journaliste, élu en mars avec le soutien du FN, l'idée est de rendre sa ville « plus belle et plus agréable ». « Cracher dans la rue, c'est dégoûtant. Je trouve ça aussi sale que des crottes de chien », assure-t-il. Et, en termes d'arrêtés saugrenus, l'élu n'en est pas à son coup d'essai. Même si à l'heure actuelle, aucun procès-verbal n'a été dressé.

Pas de linge à la fenêtre. Le 19 mai, la mairie publie un arrêté dans lequel elle interdit d'étendre le linge mouillé aux balcons et aux fenêtres visibles de l'extérieur. Le texte affirme vouloir « préserver la qualité environnementale du domaine public », soulignant au passage que les façades auraient un impact sur l'attractivité de Béziers. Cet arrêté est assorti d'une interdiction formelle de « battre les tapis par la fenêtre, après 10 h du matin ».

Pas de paraboles aux balcons. Deux ans après son prédécesseur Raymond Couderc (UMP), Robert Ménard invite les habitants du centre historique à ne plus afficher leurs paraboles sur leurs balcons, et de les déplacer sur le toit. « La ville de Béziers est classée, il ne faut pas rigoler, mettons les paraboles sur Notre-Dame de Paris tant qu'on y est ! », ironisait-il, en mai.

Un couvre-feu. Fraîchement élu à la mairie de Béziers, Robert Ménard faisait voter une interdiction de circuler pour les moins de 13 ans entre 20 h et 6 h sans être accompagné d'un adulte. L'édile a dû revoir le texte, attaqué en justice au tribunal administratif par la ligue des Droits de l'homme Languedoc-Roussillon. Jugée inapplicable, la contravention de 38 € a été remplacée par de possibles poursuites judiciaires à l'encontre des parents.

Des blouses aux écoliers. Début septembre, les enfants de l'école privée Sainte-Madeleine ont été les premiers à porter une blouse aux couleurs de Béziers. Envisagée comme « un facteur d'égalité », entre les enfants, elle n'est pas obligatoire et sera proposée aux écoles qui en feront la demande auprès de la mairie.