La ville à travers ses jumelles
•Économie Le festival Unicités se déroule ce week-end sur l'EsplanadeNicolas Bonzom
La cité québécoise de Sherbrooke, « la Reine des Cantons-de-l'Est », sera la 11e ville à signer un pacte de jumelage avec Montpellier, ce vendredi après-midi, au cours d'une cérémonie à l'hôtel de ville. La capitale héraultaise devient la 6e ville de plus de 200 000 habitants la plus jumelée de France. « On va s'arrêter là, souligne le maire Hélène Mandroux (PS). Nous recevons des demandes sans cesse. » Le premier accord, avec Louisville, en 1955, a été signé « pour remercier nos amis Américains d'avoir débarqué sur les plages de Normandie », reprend la socialiste. Depuis, Barcelone, Bethléem ou Rio ont suivi.
Mais à quoi cela sert-il ? Selon la mairie, « économiquement et touristiquement », les jumelages seraient riches en retombées. « On fantasme sur leurs coûts, mais les relations internationales ne correspondent qu'à 0, 1 % du budget total de la mairie, confie Perla Danan, adjointe (SC). Ce n'est rien, par rapport à ce que ça peut apporter. »
Moyen de promotion
Ces partenariats permettraient notamment aux entreprises locales de s'ouvrir à d'autres marchés. « En tant que PME, c'est difficile de s'attaquer à l'international, confie Olivier Pascal, le directeur du développement du Festival des sports extrêmes. Le jumelage avec Chengdu a permis de gagner du temps. Les Chinois ont été séduits par notre concept et se sont portés candidats pour accueillir une étape du Fise World Series. Du coup, on embauche. » Selon Jean-Philippe Granier, œnologue à l'AOC Languedoc, « la mairie joue le jeu de présenter les vins des Grès à ses jumelles (150 000 bouteilles exportées dans le monde par an). C'est un moyen simple et efficace de promouvoir nos produits de qualité. »
La ville a également ouvert des Maisons de Montpellier à Heidelberg, en Allemagne (1986) et à Chengdu (2005). De véritables vitrines pour le tourisme. « Ainsi, le petit train de la Comédie est toujours plein », sourit le maire.