Un match pour l'histoire
Futsal Le Petit Bard jouera samedi un quart de finale de coupe nationaleJérôme Diesnis
Le foot régional le connaît sous le surnom de Tigana. Saïd Benouchane est un joueur à la mentalité irréprochable. Lui et ses potes d'une génération dorée née au quartier avaient fait monter le Petit Bard, version foot à onze, en DH, Ils vivent une magnifique fin de carrière.
Samedi, Scifo, Mouton, mais aussi de jeunes joueurs venus alimenter le groupe disputent un quart de finale de coupe nationale de futsal chez le leader de D1, Le Kremlin-Bicêtre et sa pléiade d'internationaux. « C'est un honneur de porter les couleurs du Petit-Bard à ce niveau, sourit Tigana. Quand on s'est lancé dans le futsal il y a une quinzaine d'années, c'était ludique. Avec d'autres moyens, on aurait pu faire quelque chose de grand. »
Le rêve de Coubertin
S'il est loin de disposer d'un budget équivalent à ses concurrents, le pensionnaire de l'élite fait la fierté de ce quartier populaire. En attendant la refonte à venir des championnats : avec la moitié des équipes rétrogradée à la fin de la saison, sa 9e place à deux journées de la fin sera insuffisante.
Dur, tout comme le quotidien d'un club qui lutte sans gymnase, obligé de délocaliser ses matchs à Paul Valéry, à l'autre bout de la voie Domitienne. « On fait le forcing sur les jeunes et les filles, mais on est limité face aux demandes », souligne le président Hakim Serri. Il fait un rêve : disposer des 4 500 places de Pierre-de-Coubertin en haut de la Paillade. Il faudrait l'aménager et casser quatre rangées de places, certes. Mais ce club pourrait enfin prospérer.