Le sanglier, très cher animal... urbain
EnvironnementJérôme Diesnis
Par arrêté préfectoral, la chasse au sanglier a été prolongée de près d'un mois (jusqu'au 24 février) dans la quasi-totalité de l'Hérault. Et, plus étonnant, ses dégâts, notamment sur la viticulture (qui concerne 60% des indemnisations) touchent également Montpellier et l'agglomération. « Cet animal devient de plus en plus urbain. La majeure partie des points noirs se situe au nord de Montpellier. Le sanglier bénéficie des réserves naturelles pour se cacher le jour et venir dans les vignes faire des ravages la nuit, évoque Jean-Pierre Gaillard, président de la fédération départementale des chasseurs. Mais nous avons obtenu la possibilité de le chasser partout. »
250 000 € de dégâts
Dans une vingtaine de communes particulièrement touchées, la chasse devrait même débuter en avance, au 1er juin au lieu du 15 août, si les autorités l'acceptent. L'enjeu est de taille. A l'issue de cette saison de chasse, les dégâts s'élèveront à 250 000 €, soit une augmentation de 25% par rapport à 2011-2012. Au total, près de 17 000 sangliers seront tués, presque un record. Question d'équilibre. « L'idée est de prélever le maximum d'individus et faire en sorte que les dégâts soient moins importants », résume Fabien Brochiero, responsable de l'unité forêt, biodiversité, chasse à la direction départementale territoire et de la mer de l'Hérault. Il conclut : « La gestion cynégétique de la battue est une saine gestion de l'espèce. » ■