«Le trafic maritime a baissé de 22 % en un mois », même s’il ne « s’est pas totalement arrêté ». Ce mardi, l’Union européenne s’est dite préoccupée par les répercussions des attaques des rebelles Houthis en mer Rouge.

La situation ne devrait pas s’améliorer dans les mois à venir car de nombreux armateurs ont décidé, depuis, d’emprunter une autre route maritime, en contournant l’Afrique par le cap de Bonne Espérance.

La mer Rouge, qui donne accès au canal de Suez, est essentielle pour le commerce international, a rappelé Valdis Dombrovskis, le commissaire européen au Commerce : « Entre 12 et 15 % du trafic mondial emprunte cette route maritime ainsi que 30 à 35 % des porte-conteneurs ».

Pas encore d’impact sur les prix

Environ 20.000 navires transitent chaque année par le canal de Suez, porte d’entrée et de sortie des navires passant par cette zone, reliant l’Asie à l’Europe. Pour autant, les attaques des Houthis depuis le Yémen n’ont pas encore eu d’impact sur les prix des marchandises, même si le prix de leur transport a augmenté, ajoute le commissaire. « L’impact économique plus global sur les prix à la consommation dépendra beaucoup de la durée de cette crise », prévient-il.

La Commission européenne doit réviser le mois prochains ses prévisions économiques et l’impact de la situation en Mer Rouge sera pris en compte, a encore Valdis Dombrovskis.

Les Européens étudient la mise ne place d’une mission de protection des navires marchands en Mer Rouge. Les ministres des Affaires étrangères de l’UE en ont discuté lundi, lors d’une réunion à Bruxelles. Une décision pourrait être annoncée avant leur prochaine réunion le 19 février. Plusieurs pays, dont l’Italie, la France ou la Belgique ont indiqué leur intention d’y participer.