Guerre en Ukraine : La Russie pointée du doigt, discussions très attendues mercredi
Récap•« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine. Ce mardi, au 1.154e jour de guerre, la journée a été marquée par la confirmation de nouvelles discussions dès mercredi, dans un contexte à nouveau hostile
F.B. avec AFP
L'essentiel
- La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le 24 février 2022. Tous les soirs, 20 Minutes vous propose son récap du conflit russo-ukrainien.
- Une déclaration marquante, un chiffre-clé, les tendances de fond… Voici les informations essentielles pour mieux comprendre cette guerre d’une ampleur inédite sur le sol européen.
- Ce mardi, au 1.154e jour du conflit, la journée a été marquée par la confirmation de nouvelles discussions dès mercredi, dans un contexte à nouveau hostile sur le sol ukrainien.
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce mardi 22 avril 2025, au 1.154e jour de la guerre.
Le fait du jour
Ce mercredi sera-t-il un tournant vers la fin du conflit ? Alors que la Russie a repris ses frappes, le second tour de discussions entre l’Ukraine et ses partenaires occidentaux visant à obtenir un cessez-le-feu aura lieu demain à Londres, a affirmé mardi un haut responsable ukrainien, sous couvert d’anonymat.
Des discussions inédites avaient déjà eu lieu Paris jeudi dernier en présence notamment du secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, du chef de cabinet du président ukrainien, Andriï Iermak, et du président français Emmanuel Macron. Elles n’avaient toutefois abouti à aucune avancée significative.
Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a répété ce mardi que le maître du Kremlin était « prêt à en discuter », mais Moscou veut « d’abord comprendre si la partie ukrainienne est prête » à un tel cessez-le-feu.
De son côté, l’Ukraine se dit « prête » à des négociations directes avec la Russie pour mettre fin à l’invasion russe mais seulement après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu, a indiqué le président ukrainien Volodymyr Zelensky. « Après un cessez-le-feu, nous sommes prêts à nous asseoir sous n’importe quel format », a assuré Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse.
La déclaration du jour
« La trêve de Pâques, que [Vladimir Poutine] a décrétée de manière un peu inattendue, était une opération marketing, une opération séduction visant à éviter que le président Trump ne s’impatiente et ne s’énerve »
Les paroles sont signées Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, ce mardi. Le chef de la diplomatie française a estimé que la trêve de Pâques, décrétée par Moscou mais qui n’a pas donné lieu à une cessation des hostilités en Ukraine, n’était qu’une ruse pour gagner du temps dans un contexte de négociations avec les Etats-Unis. La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas est d’ailleurs du même avis. « Ils n’ont pas respecté la trêve. Il est clair que la Russie se livre à des jeux, essaye de gagner du temps et ne veut pas vraiment la paix », a-t-elle déclaré lors d’un entretien avec l’AFP.
Le chiffre du jour
Au moins un mort et 13 civils blessés. C’est le bilan provisoire de frappes russes menées dans la nuit de lundi à mardi dans la ville ukrainienne méridionale de Zaporijjia, a indiqué le gouverneur régional Ivan Fedorov sur Telegram.
Une vidéo publiée par les services de secours ukrainiens, que l’AFP n’a pas pu authentifier, montre l’intérieur d’appartements dévastés, un immeuble dont le dernier étage est abîmé et calciné et des pompiers en train de prendre en charge des blessés.
La tendance
Pour la cheffe de la diplomatie européenne, les Etats-Unis feraient une erreur en envisageant de reconnaître la Crimée, région ukrainienne annexée par Moscou en 2014, comme un territoire russe dans le cadre d’un accord. « Dans ce cas de figure, la Russie obtiendrait clairement ce qu’elle veut », met en garde Kaja Kallas.
Notre dossier sur la guerre en UkrainePour l’Estonienne, l’équation est claire : l’UE ne reconnaîtra jamais la péninsule comme russe. « La Crimée est l’Ukraine, » martèle-t-elle. « C’est très important pour ceux qui sont occupés que les autres ne la reconnaissent pas comme russe. »
L’UE a jusqu’ici été exclue des efforts de paix engagés par les Etats-Unis mais Washington reconnaît que le bloc devra, à un moment donné, être impliqué dans les discussions, en raison en particulier des vastes sanctions imposées à la Russie.