armesLa Corée du Nord a encore tiré ses nouveaux missiles balistiques

Corée du Nord : De nouveaux tirs de missiles balistiques comme démonstration de force

armesUn exercice qui intervient à quelques heures de l’élection présidentielle américaine, alors que le régime totalitaire est accusé d’avoir envoyé des troupes en Russie
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’était le deuxième lancement en cinq jours seulement. A quelques heures de l’élection présidentielle aux Etats-Unis, son grand rival, la Corée du Nord a tiré une nouvelle salve de missiles balistiques à courte portée mardi matin. Un exercice qui intervient alors que la Corée du Nord, qui détient l’arme nucléaire, est accusée d’avoir envoyé des troupes en Russie pour combattre l’Ukraine.

Jeudi, le régime totalitaire avait déjà annoncé avoir testé son nouveau missile balistique intercontinental (ICBM) à combustible solide, le plus avancé de son arsenal. « En prévision de nouveaux lancements, nos forces armées ont renforcé leur surveillance et leur vigilance », a fait savoir la Corée du Sud, indiquant qu’il partageait des informations avec Tokyo et Washington.

Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a confirmé auprès de journalistes à Tokyo le lancement de « plusieurs missiles balistiques », dont « on estime qu’ils sont tombés à l’extérieur » de la zone économique exclusive (ZEE) japonaise.

La Corée et les USA avaient répliqué

Ces tirs interviennent après que les ministres de la Défense des Etats-Unis et de la Corée du Sud ont appelé Pyongyang à retirer ses troupes de Russie, où, selon Washington, environ 10.000 soldats ont été déployés en vue d’une éventuelle action contre les forces ukrainiennes, en guerre face à l’armée russe depuis 2022. En réponse, la Corée du Sud, le Japon et les Etats-Unis ont procédé dimanche à un exercice aérien conjoint impliquant un bombardier lourd en réponse au lancement de l’ICBM.

Un moyen de détourner l’attention ?

Les manœuvres militaires américano-sud-coréennes ne manquent jamais d’irriter Pyongyang qui les considère comme une répétition à une future invasion de son territoire. Kim Yo Jong, l’influente sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, a déclaré que l’exercice n’était « qu’une nouvelle explication, basée sur l’action, de la nature agressive la plus hostile et la plus dangereuse de l’ennemi à l’égard de notre République ». Cette dernière a averti que toute « rupture de l’équilibre des forces entre les rivaux sur la péninsule coréenne et dans la région signifiait précisément une guerre ».

Selon plusieurs experts, cette série d’essais d’armes de Pyongyang pourrait être une tentative de détourner l’attention de son supposé déploiement de troupes en Russie, ou de se hisser au premier rang des préoccupations à l’approche des élections américaines de mardi qui opposent Donald Trump à Kamala Harris.