Bientôt des détenus pour gonfler les rangs de l’armée ukrainienne

Guerre en Ukraine : Bientôt des détenus pour gonfler les rangs de l’armée

mobilisationUn projet de loi permettant à certaines catégories de prisonniers d’aller combattre sur le front a été voté en Ukraine
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Un recours de dernier espoir pour gonfler les rangs de l’armée ukrainienne. Les députés ukrainiens ont adopté mercredi un projet de loi permettant à certaines catégories de prisonniers d’aller combattre sur le front en échange d’une amnistie.

Sur Facebook, la députée Olena Chouliak, du parti de Volodymyr Zelensky, a indiqué que le texte avait été adopté par 279 voix « pour » en deuxième lecture. Il doit être désormais soumis au président du Parlement, puis au chef d’Etat.

Pas de crimes graves

Olena Chouliak a précisé que cette mesure concernera uniquement les détenus volontaires et nécessitera l’accord des autorités militaires après examen de l’état de santé physique et mental du prisonnier.

Elle ne sera pas applicable aux détenus condamnés pour certains crimes graves, notamment pour les « homicides volontaires de plus de deux personnes », les violences sexuelles, les atteintes à la sécurité nationale ou de « sérieuses » condamnations pour corruption, a détaillé Olena Chouliak.

Des unités spéciales

Les personnes condamnées alors qu’elles occupaient des fonctions politiques importantes ne seront ainsi pas éligibles à cette mesure. D’après Olena Chouliak, ces détenus serviront dans des unités spéciales de l’armée. Enfin, toujours selon elle, seuls les prisonniers ayant moins de trois années d’emprisonnement à purger pourront faire une telle demande.

« On ne peut survivre dans les conditions d’une guerre totale face à un ennemi ayant plus de ressources qu’en consolidant toutes nos forces », a indiqué Olena Chouliak.

Après plus de deux ans de résistance contre une invasion russe très meurtrière, l’Ukraine fait face à un manque de soldats et d’armements, face à une armée russe plus nombreuse. Moscou a déjà recruté des dizaines de milliers de prisonniers dans ses colonies pénitentiaires pour aller combattre sur le front.