Guerre en Ukraine : Attaques de missiles, espion allemand et victoire finale
Récap'•« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en UkraineFrédéric Brenon
L'essentiel
- La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février 2022. Tous les soirs, 20 Minutes vous propose son récap' du conflit russo-ukrainien.
- Une déclaration marquante, un chiffre-clé, les tendances de fond… Voici les informations essentielles pour mieux comprendre une guerre d’une ampleur inédite sur le sol européen.
- Ce lundi, 796e jour de la guerre en Ukraine, la journée a été marquée par une nouvelle frappe meurtrière sur la ville portuaire d'Odessa et par un procès d'espionnage en Allemagne.
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.
Le fait du jour
Une attaque de missile russe a provoqué la mort d’au moins quatre personnes et fait 28 blessés dans la grande ville portuaire d’Odessa, dans le sud-ouest de l’Ukraine, a annoncé ce lundi le gouverneur local ukrainien. Un enfant de 12 ans figure parmi les victimes. Un civil a également été blessé à Kharkiv, deuxième ville du pays.
Par ailleurs, Kiev a affirmé avoir « repoussé 55 attaques » dans plusieurs villages de la région de Donetsk, après avoir admis la veille une dégradation de la situation sur la ligne de front. Parmi ces localités figure Otcheretyné, où de violents combats ont été rapportés dimanche.
L’armée russe, qui gagne effectivement du terrain face à des forces ukrainiennes en difficulté, a, de son côté, revendiqué ce lundi la prise d’un nouveau village, Semenivka, situé dans un secteur de l’est du pays où elle avance rapidement.
La déclaration du jour
« C’était mal, je l’assume »
C’est ce qu’a déclaré devant le tribunal de Düsseldorf (Allemagne) Thomas H., 54 ans, ancien officier de l’armée allemande. Ce dernier a reconnu ce lundi, au premier jour de son procès, avoir espionné au profit de la Russie, expliquant son acte par sa volonté d’éviter une escalade nucléaire dans la guerre en Ukraine.
L’homme travaillait avec le grade de capitaine dans le principal service d’informatique et de logistique de la Bundeswehr. En mai dernier, le suspect « a approché le consulat général russe à Bonn et l’ambassade russe à Berlin et a offert sa coopération », selon l’acte d’accusation du parquet lu au début de l’audience. Il aurait photographié, outre plusieurs fichiers informatiques sauvegardés, d’anciens documents sur l’utilisation des munitions et de la technique aéronautique.
L’homme a ensuite déposé ces documents dans une boîte aux lettres du consulat à Bonn, en plus de ses coordonnées et aurait proposé d’en procurer d’autres. Faute de réponse, il aurait alors pris d’autres contacts. L’accusé a reconnu avoir proposé ses services en tant qu’espion mais conteste avoir donné un CD avec des données techniques sensibles comme le lui reproche le parquet.
Le chiffre du jour
Deux Ukrainiens, âgés de 23 et 36 ans, ont été retrouvés sans vie samedi soir près d’un supermarché de la commune bavaroise de Murnau, tous deux victimes de coups de couteau mortels. La justice allemande a indiqué lundi ne pas exclure un « mobile politique » après le décès de deux jeunes soldats ukrainiens au cours du week-end, mortellement poignardés par un Russe alors qu’ils se faisaient soigner dans le pays.
Le parquet général de Munich « s’est saisi de l’enquête car un mobile politique pour ces faits ne peut être exclu », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la juridiction, Sebastian Murer.
Les corps des deux Ukrainiens, âgés de 23 et 36 ans, ont été retrouvés sans vie samedi soir près d’un supermarché de la commune bavaroise de Murnau, tous deux victimes de coups de couteau mortels. L’auteur présumé des faits, un Russe de 57 ans, a été arrêté peu après, mis en examen et écroué.
Les deux victimes sont des soldats ukrainiens qui se remettaient en Allemagne de blessures dans le cadre d’une cure de rééducation, a indiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères.
La tendance
Le chef de l’Otan Jens Stoltenberg, en visite à Kiev, a assuré ce lundi qu’il n’était « pas trop tard pour que l’Ukraine l’emporte » face à la Russie, malgré les récents revers de son armée sur le front. « Davantage d’aide est en route », a-t-il par ailleurs déclaré lors d’une conférence de presse avec le président Volodymyr Zelensky, disant s’attendre à de nouvelles annonces en ce sens « bientôt ».
De son côté, le président ukrainien a réclamé encore une fois d’accélérer les livraisons d’armes au bénéfice de son pays. « Ensemble, nous devons faire échouer l’offensive russe », a estimé Volodymyr Zelensk. « La rapidité de l’approvisionnement signifie littéralement la stabilisation de la ligne de front », a-t-il ajouté.