Guerre en Ukraine : Frappes meurtrières et missiles dans le viseur de l’Otan
Récap'•« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine
F.B. avec AFP
L'essentiel
- La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février 2022. Tous les soirs, 20 Minutes vous propose son récap' du conflit russo-ukrainien.
- Une déclaration marquante, un chiffre-clé, les tendances de fond… Voici les informations essentielles pour mieux comprendre une guerre d’une ampleur inédite sur le sol européen.
- Ce mercredi, 763e jour de guerre en Ukraine, la journée a été marquée par de nouvelles frappes aériennes meurtrières de la part de l’armée russe.
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.
Le fait du jour
Plusieurs frappes russes ont fait au moins trois morts et une trentaine de blessés ce mercredi, notamment à Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine. Une nouvelle offensive aérienne qui pousse Kiev à réclamer à ses alliés occidentaux davantage de systèmes modernes de défense antiaérienne Patriot.
A Kharkiv, qui comptait près d’un million et demi d’habitants avant la guerre, un bombardement russe a fait au moins un mort et 18 blessés, dont quatre enfants, en frappant des cibles civiles, ont annoncé les autorités locales. Deux bombes de forte puissance, larguées d’un avion, ont endommagé en milieu d’après-midi des immeubles d’habitation, une école et un jardin d’enfants.
Deux autres personnes ont été tuées mercredi dans des frappes ailleurs en Ukraine, notamment en bordure du fleuve Dniepr près de Kherson, au sud du pays.
La déclaration du jour
« Beaucoup ne comprennent pas que la défense de l’Ukraine ne consiste pas seulement à fournir des munitions, mais aussi à ne pas reprendre la propagande russe selon laquelle la baisse problématique des prix des céréales serait due aux livraisons ukrainiennes. Il n’y a aucune preuve de cela ! » »
Cem Özdemir, le ministre allemand de l’Agriculture, s’est montré agacé par la volonté de certains Etats européens de réviser l’accord initial sur les importations agricoles dédouanées venant d’Ukraine. Ce mercredi, les 27 se sont accordés pour durcir le plafonnement de certaines importations agricoles dédouanées venant d’Ukraine en ajustant les niveaux limites, mais sans restreindre les volumes de blé comme le réclamaient plusieurs pays, dont la France et la Pologne.
Les ambassadeurs des Etats membres ont adopté une version légèrement modifiée de l’accord trouvé le 20 mars entre négociateurs des Etats et eurodéputés pour reconduire pour un an, à partir de juin, l’exemption douanière à l’Ukraine assortie de restrictions. Ce texte faisait l’objet de divergences entre les Etats qui souhaitaient protéger plus strictement leurs marchés et ceux entendant ménager les revenus commerciaux de Kiev.
Les eurodéputés se pencheront sur le texte amendé avant un vote final en avril, en vue d’une entrée en vigueur d’ici l’expiration au 5 juin de l’exemption douanière actuelle.
Le chiffre du jour
Six. C’est le nombre d’années de prison que devra purger un Russe qui avait publié sur Internet des messages dénonçant l’attaque à grande échelle lancée par Moscou contre l’Ukraine. Toute critique publique est fermement réprimée en Russie. Nikolaï Farafonov, 35 ans, a été reconnu coupable ce mercredi « d’appels publics à commettre des actes terroristes » par une Cour militaire de la République russe des Komis (nord) ce mercredi. Il sera incarcéré dans un camp à « régime ordinaire », ont indiqué des médias locaux.
Selon l’accusation, il avait publié « des vidéos et messages » appelant à brûler des bureaux de recrutement militaire, alors que des dizaines d’incendies ou tentatives d’incendies visant ces édifices ont été signalées en Russie depuis deux ans.
Selon l’ONG Memorial, qui l’a reconnu comme un prisonnier politique, Nikolaï Farafonov vivait dans une petite ville de la région et animait une chaîne sur la messagerie Telegram ouvertement hostile à l’offensive contre Kiev. Il y évoquait notamment, toujours selon Memorial, les soldats russes tués en Ukraine, les répressions politiques, l’éducation « patriotique » pro-Kremlin dans les écoles, mais aussi l’actualité et les problèmes de sa région, la république des Komis.
La tendance
Le vice-ministre polonais des Affaires étrangères a déclaré que l’Otan envisageait la possibilité d’abattre les missiles russes qui s’approcheraient trop des frontières de l’Alliance atlantique, deux jours après que la Pologne a signalé une violation de son espace aérien.
Notre dossier sur la guerre en UkraineVarsovie avait indiqué dimanche qu’un missile de croisière russe tiré vers des villes de l’ouest de l’Ukraine avait pénétré l’espace aérien polonais pendant 39 secondes. Le gouvernement polonais a assuré que la Pologne avait activé tous ses systèmes antiaériens et que le missile aurait été abattu s’il y avait eu la moindre indication qu’il se dirigeait vers une cible en territoire polonais.
Mardi, le vice-ministre polonais des Affaires étrangères Andrzej Szejna a affirmé à la radio RMF24 que « divers concepts sont à l’analyse au sein de l’Otan » depuis cet incident, « y compris le fait d’abattre ces missiles quand ils sont très proches des frontières de l’Otan », dont la Pologne est membre. « Mais cela ne pourrait se faire qu’avec l’accord de la partie ukrainienne et en prenant en compte les conséquences internationales », a ajouté Andrzej Szejna.