Guerre en Ukraine : Explosion en Transnistrie et jour de vote pour les Russes

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.

Le fait du jour

« Une explosion a provoqué un incendie sur le territoire d’une base militaire à Tiraspol. Les [constatations] préliminaires ont établi que l’explosion a été provoquée par une attaque de drone kamikaze », a indiqué le ministère de la sécurité d’Etat de la Transnistrie, région séparatiste pro-russe de Moldavie, cité par les médias russes et locaux. Il a précisé que l’appareil provenait de la région ukrainienne d’Odessa.

Kiev a qualifié de « provocation » russe cette attaque au drone. La Moldavie a rejeté dimanche les affirmations des autorités séparatistes pro-russes selon lesquelles une explosion dans la région de Transdniestrie a été causée par un drone envoyé depuis l’Ukraine, la qualifiant de « tentative de provoquer la peur et la panique ».

En Moldavie, un homme a été arrêté soupçonné, ce dimanche, d’avoir lancé deux engins incendiaires contre l’ambassade de Russie à Chisinau. Aucun blessé n’a été à déplorer. Ce dimanche se déroulait la dernière journée de vote pour l’élection présidentielle russe.

La déclaration du jour

« Poutine doit rassembler ses orques et quitter l’Ukraine. » »

Les rockeurs du groupe russo-bélarusse Bi-2 sont remontés sur scène à Varsovie, ce samedi. Devenu célèbre pour son opposition à l’invasion de l’Ukraine, le groupe formé dans les années 1980 a été détenu en janvier en Thaïlande et menacés d’expulsion vers la Russie. Avant ce concert, Egor Bortnik a affirmé : « Nous sommes devenus les otages de l’histoire russe. » Avant d’enchaîner sur sa phrase mentionnant les « orques », terme désobligeant fréquemment utilisé par les Ukrainiens pour désigner les soldats russes.

Le chiffre du jour

Deux. Le nombre de blessés dans des frappes sur la région de Belgorod en Russie. La matinée, Viatcheslav Gladkov, gouverneur de cette région frontalière de l’Ukraine, a écrit sur Telegram : « A notre grande tristesse, une adolescente âgée de 16 ans a été tuée. » La maison dans laquelle elle se trouvait a pris feu à cause de l’attaque. Son père a également été blessé, a-t-il ajouté.

Lors d’autres frappes, un homme, qui se trouvait « dans un parking », a été tué, a précisé toujours sur Telegram Viatcheslav Gladkov. « Onze personnes ont été blessées à différents degrés de gravité », a-t-il ajouté.

La tendance

A Paris ou à Istanbul, des milliers de Russes ont fait la queue devant les ambassades, en ce troisième jour de vote pour l’élection présidentielle. Dans la capitale turque, la plupart sont arrivés à midi, l’heure à laquelle l’opposition appelait à venir honorer la mémoire du défunt opposant Alexeï Navalny et dénoncer une présidentielle taillée sur mesure pour le président russe Vladimir Poutine.

En Turquie, Elena et Yuri n’ont pas d’espoir que leur vote change la donne, mais « nous voulons compliquer la tâche de Poutine », sourit le jeune homme. Sa petite amie porte une écharpe jaune, lui un k-way jaune. « C’est politique, c’est la couleur de l’Ukraine », explique-t-elle dans un anglais sans accent.

Le couple, originaire de Moscou, a fui la Russie en décembre 2022, et a vécu depuis dans plusieurs pays européens, dont la Serbie et le Monténégro. Avant de poser ses valises en Turquie, où vivent 100.000 Russes selon les chiffres officiels.

A Paris, c’est sous la pluie que les électeurs ont fait patiemment la queue sur plus de 600 mètres. « Je vais utiliser mon bulletin de vote comme un tract », a confié Tatiana Léontieva, 43 ans. « Je pense que je vais écrire Navalny dessus, je vais dire que Poutine est illégitime, je soutiens les valeurs démocratiques. » « Il y a une volonté de changer la situation, d’une manière ou d’une autre, a témoigné Viatcheslav Dorofeïev. Il y a une guerre en Ukraine. Les choses empirent chaque année. Je ne voterai pas pour Poutine. »

A Berlin, Ioulia Navalnaïa, veuve de l’opposant Alexeï Navalny, a été acclamée par ses sympathisants en entrant dans l’ambassade russe pour voter.