Récap'Débat en France et attaques en Russie au 748e jour de guerre en Ukraine

Guerre en Ukraine : Débat houleux à l’Assemblée nationale et attaques en Russie

Récap'« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine
Frédéric Brenon

F.B. avec AFP

L'essentiel

  • La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février 2022. Tous les soirs, « 20 Minutes » vous propose son récap du conflit russo-ukrainien.
  • Une déclaration marquante, un chiffre-clé, les tendances de fond… Voici les informations essentielles pour mieux comprendre une guerre d’une ampleur inédite sur le sol européen.
  • Ce mardi, 748e jour de guerre en Ukraine, l’Assemblée nationale a débattu de l’accord de sécurité conclu entre Paris et Kiev. LFI et le PC voteront contre, le RN s’abstiendra.

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.

Le fait du jour

Le vote officiel n’aura pas lieu avant 20h30 au plus tôt ce mardi à l’Assemblée nationale. Mais d’ores et déjà, on sait quels partis voteront en faveur de l’accord bilatéral de sécurité conclu entre Paris et Kiev, lequel porte sur un montant de trois milliards d’euros supplémentaires pour 2024. La majorité des groupes voteront pour, à l’exception de LFI et du PCF, qui voteront contre. Le Rassemblement national, lui, s’abstiendra.

Ce mardi après-midi, au pupitre de l’Assemblée, Gabriel Attal s’est adressé directement aux Français, insistant sur les risques « concrets » et « tangibles » d’une victoire russe pour leur vie quotidienne. Un succès de Vladimir Poutine serait un « cataclysme » pour le « pouvoir d’achat », a lancé le Premier ministre. « Les Français vivraient moins bien avec des aliments plus chers, de l’énergie plus coûteuse, une insécurité croissante ».

Dans un hémicycle dégarni, Marine Le Pen a accusé l’exécutif « d’instrumentaliser » la crise pour la « mettre au service d’un agenda électoraliste ». « Soit on est pro-Macron, soit on est accusé d’être pro-Poutine », a lancé la cheffe des députés RN.

Chez LFI, Arnaud Le Gall a dénoncé un président Macron « va-t-en-guerre » et « boutefeu ». « La France n’a pas à s’enfermer dans un camp occidental, atlantiste », a-t-il grincé. L’accord de sécurité scellé le 16 février entre Paris et Kiev ne « trace aucune ligne rouge, aucune perspective de paix et participe à l’escalade », a abondé le chef du parti communiste Fabien Roussel.

La déclaration du jour

« C’est une aide relativement modeste, destinée à donner à l’Ukraine le minimum nécessaire pour une courte période »

C’est l’explication donnée par un haut responsable américain après l’officialisation ce mardi d’une nouvelle aide militaire accordée par les Etats-Unis à l’Ukraine. Cette aide, d’un montant de 300 millions de dollars, comprend notamment des missiles antiaériens, des munitions et des obus d’artillerie et répond à « certains besoins urgents de l’Ukraine », a souligné Jake Sullivan, conseiller du président américain Joe Biden. Elle est financée grâce à une réévaluation comptable du Pentagone.

De loin le premier soutien militaire à l’Ukraine, les Etats-Unis butent depuis des mois sur l’envoi d’une nouvelle enveloppe d’un montant de 60 milliards de dollars à Kiev, bloquée par des parlementaires républicains.

Le chiffre du jour

Quinze. C’est le nombre de victimes potentielles causées par le crash d’un avion de transport militaire russe qui s’est écrasé ce mardi au nord-est de Moscou, a fait savoir le ministère russe de la Défense, sans préciser s’il y avait des survivants. En début d’après-midi, « un avion de transport militaire Il-76 s’est écrasé dans la région d’Ivanovo alors qu’il décollait » avec « huit membres d’équipage et sept passagers », a déclaré le ministère.

Selon de premières informations, le crash « est dû à l’incendie d’un des moteurs pendant le décollage de l’avion », a-t-il ajouté. Des vidéos, publiées sur les réseaux sociaux, montrent un avion dont l’une des ailes semble en feu.

Les accidents impliquant des avions militaires victimes de problèmes techniques sont relativement courants en Russie. Mais le pays a également connu plusieurs catastrophes aériennes liées à son assaut contre l’Ukraine. Fin janvier, la Russie avait ainsi accusé Kiev d’avoir abattu un avion Il-76 au-dessus d’une région frontalière de l’Ukraine, tuant tous ses occupants, dont, selon Moscou, 65 prisonniers ukrainiens.

La tendance

A trois jours de l’élection présidentielle en Russie, plusieurs villes russes ont été ce mardi la cible d’attaques à l’initiative de Kiev ou de combattants pro-Ukraine. Selon le ministère russe de la Défense, des combattants venus d’Ukraine ont ainsi tenté de pénétrer ce mardi matin dans les régions frontalières de Belgorod et de Koursk, équipés de chars et de blindés et après un « pilonnage intensif » au cours de la nuit.

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« Grâce à l’abnégation des militaires russes, toutes les attaques des formations terroristes ukrainiennes ont été repoussées », a affirmé le ministère, indiquant avoir frappé son ennemi à l’aide de l’aviation, de missiles et de l’artillerie. Moscou, qui affirme avoir infligé de lourdes pertes à son adversaire, a également rapporté une attaque de groupes de saboteurs venus d’Ukraine sur le village frontalier de Tiotkino, dans la région de Koursk, qui a été également « repoussée ».

Dans la matinée, une frappe de drone avait provoqué une explosion sur la façade de l’hôtel de ville de Belgorod, causant des dégâts significatifs mais sans faire de victime.