Guerre en Ukraine : Une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement à l’Elysée pour réaffirmer leur soutien à Kiev
FRONT COMMUN•La majorité des dirigeants de l’UE seront présents à cette réunion, qui sera ouverte par une intervention en visioconférence de Zelensky20 Minutes avec AFP
Avec cette réunion, l’Élysée veut « envoyer le message clair à Poutine qu’il ne l’emportera pas en Ukraine ». Une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement, en majorité européens, se réunissent ce lundi à Paris pour réaffirmer leur unité et leur soutien à Kiev, en situation très difficile après plus de deux ans d’une guerre éprouvante face à Moscou.
La grande majorité des dirigeants européens, dont le chancelier allemand Olaf Scholz et le président polonais Andrzej Duda, ainsi que les Premiers ministres de 15 pays de l’UE seront présents à cette réunion à l’Elysée, qui sera ouverte par une intervention en visioconférence du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Une réunion sans Viktor Orban
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban ne sera pas présent, en raison du vote au parlement hongrois sur l’adhésion de la Suède à l’Otan. Le dirigeant de la Slovaquie Robert Fico sera lui à Paris. Ces deux pays sont au sein de l’UE les plus réticents vis-à-vis de l’Ukraine. Des représentants américain et canadien participeront, ainsi que le chef de la diplomatie britannique David Cameron.
Le but est de « remobiliser et examiner tous les moyens de soutenir l’Ukraine efficacement », indique l’Elysée, dans un contexte d’inquiétude au moment où Kiev, en manque d’armes et de munitions, se trouve dans une situation très difficile face à la Russie. « Il s’agit de contredire l’impression que les choses sont en train de se déliter, de réaffirmer que nous ne sommes pas fatigués et que nous sommes déterminés à faire échec à l’agression russe », insiste la présidence française.
Si de nouvelles annonces d’aide ne sont pas prévues, les participants vont examiner les moyens de « faire mieux et de manière plus décisive », alors que Kiev a affirmé dimanche que la moitié des armes occidentales promises sont livrées en retard. « Chacun fait tout ce qu’il peut en matière de livraison d’armes. Il faut que nous puissions tous ensemble faire mieux, chacun selon ses capacités », selon l’Elysée.
Des alliés de Kiev « ni résignés, ni défaitistes »
Plusieurs pays européens, dont la France, l’Allemagne, l’Italie, ont signé des accords de sécurité bilatéraux avec Kiev ces dernières semaines, mais l’UE peine à tenir ses engagements notamment en matière de livraisons d’obus. Et l’aide américaine, cruciale pour Kiev, est actuellement bloquée par les troupes républicaines de Donald Trump, majoritaires au Congrès. « Nous ne sommes ni résignés, ni défaitistes », insiste l’Elysée.
La réunion se penchera également sur la recrudescence des attaques cyber et informationnelles d’une Russie « de plus en plus agressive » et qui représente « un risque montant pour l’Europe », selon la présidence française.
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